Initialement conçu en tant que mini-moto 50 cm3pour les jeunes visiteurs du parc de loisirs Tama-Tech de Tokyo, le Monkey s’est avéré si populaire qu’une version homologuée pour la route a rapidement été développée. Caractérisé par son réservoir chromé, son bidon repliable et ses jantes de 5 pouces, le Monkey a été exporté vers l’Europe et les États-Unis dès 1963.
Sa popularité tenait à la fois de son dessin et de ses formes séduisantes, de ses dimensions compactes et de son poids ultra-contenu, autant de qualités qui se traduisaient par un plaisir de conduite immédiat. En 1969, le diamètre des jantes passe à 8 pouces tandis qu’à partir de 1970, sa popularité augmente encore avec l’adoption d’une fourche démontable qui permettait de le loger dans le coffre d’une voiture.
En 1978, date du début de sa consécration, le Monkey 125 a été redessiné pour répondre aux attentes du gigantesque marché américain et de ses légions d’utilisateurs de véhicules de loisirs (NDT : camping-cars, monospace…) à la recherche d’un moyen de transport pratique et efficace une fois arrivé à destination.
C’est dans ces conditions que l’original Monkey va forger sa réputation et trouver sa place dans le cœur de millions de personnes ; avec sa boîte à 3 rapports et son embrayage centrifuge qui n’exigeait aucune formation particulière, il permet à des milliers d’utilisateurs de faire leurs premiers tours de roues sur un 2 roues motorisé.
Parce qu’il était tellement facile et amusant à conduire, le Monkey a probablement fait plus que tout autre véhicule pour l’image et la reconnaissance de la moto dans l’esprit du grand public. Avec ces gros pneus « ballons », son guidon haut, son minuscule réservoir et sa selle épaisse et confortable, le Monkey offre un dessin à la fois moderne et intemporel, à l’image de l’affection que lui portent des milliers de fans.
Après le succès rencontré par le très contemporain MSX125 qui a prouvé le besoin d’une machine amusante, compacte et polyvalente, il était temps pour le Monkey de faire son grand retour au XXIe siècle.
Naturellement, le style classique du Monkey devait faire partie des fondamentaux du nouveau modèle. Ainsi, la forme trapézoïdale caractéristique souligne la compacité de la machine tandis que les différentes surfaces, à la fois simples et toutes en rondeurs, confèrent au Monkey une silhouette résolument séduisante.
Le bulbeux réservoir de carburant de 5,6 l, dont les coloris reprennent ceux du cadre, du bras oscillant et des amortisseurs arrières, chapeaute l’ensemble de la machine en arborant fièrement -et en relief- le logo Honda des premiers jours. Les garde-boue avant et arrières, la protection d’échappement délicieusement vintage, les rétroviseurs ainsi que le guidon… toutes ces pièces chromées rendent un hommage vibrant à l’original.
Pour autant, cette réincarnation d’un classique intemporel regorge de technologies modernes : l’instrumentation entièrement digitale dispose d’un compteur de vitesse (qui s’anime lorsque le contact est mis), d‘un compteur kilométrique avec deux totalisateurs journaliers et d’une jauge de carburant à 6 segments ; L’éclairage est entièrement confié à des diodes tandis que la clef de contact -qui arbore également le logo Honda historique- est de type automobile et dispose d’un bouton qui permet de faire clignoter l’éclairage afin de retrouver plus facilement son Monkey parmi une foule d’autres véhicules. Enfin, un système antiblocage ABS à centrale inertielle IMU évite les pertes d’adhérence de la roue avant en cas de freinage appuyé.
La motorisation est également conforme à la philosophie d’origine du Monkey. Elle fait appel à un robuste monocylindre 4 temps simple arbre à cames de 125 cm³ refroidi par air et placé en position horizontale. Conçu et réglé pour répondre à une utilisation urbaine, ce moteur affiche des valeurs fondamentales de 52,4 × 57,9 mm et un rapport volumétrique de 9,3 à 1. Alimenté par une injection électronique PGM-FI, il revendique une puissance de 6,9 kW à 7 000 tr/min et un couple de 11 Nm à 5 250 tr/min. La boîte de vitesses renferme 4 rapports et la consommation est de 1,49 l/100 km, mesurée en mode WMTC.
La structure monopoutre en acier du Monkey 125 a été conçue pour offrir un équilibre subtil entre rigidité et souplesse, formant une combinaison idéale pour la variété d’utilisation à laquelle la machine est promise. Réalisé en tubes de section ovale, le bras oscillant fait écho à la thématique « ronde» qui prévaut partout sur le Monkey.
L’empattement est fixé à 1 155 mm avec une chasse et une traînée de respectivement 25° et 82 mm. Le rayon de braquage est tout juste inférieur à 2 m (1,9 m), le poids en ordre de marche est de 107 kg tandis que la hauteur de selle -fabriquée en mousse haute densité pour plus de confort- plafonne à 775 mm.
La fourche inversée est recouverte d’un traitement alumite et est associée à une paire de combinés-amortisseurs offrant 104 mm de débattement. La garde au sol est de 160 mm.
Le freinage est confié, à l’avant, à un disque de ø 220 mm. À l’arrière, on trouve un disque de ø 190 mm contrôlé par un système antiblocage ABS à centrale inertielle IMU.
Enfin, des pneumatiques à profil mixte (120/80-12 65J à l’avant et 130/80-12 69J à l’arrière) participent au confort de roulage.