
Le marché du scooter 125 cm3 est ultra-concurrentiel. Kawasaki l’a bien compris. Après s’être lancé dans le monde du scooter avec leur J300, "le J125 va introduire Kawasaki dans de nouvelles branches du marché européen du deux-roues motorisé", comme l’a déclaré Shigemi Tanaka de Kawasaki Motors Europe. Le but des Verts est simple : toucher une large population (femmes, jeunes, etc...).
Dès lors, une attention toute particulière a été apportée à la finition de ce "petit" Kawa.
On trouve donc des finitions pratiques appréciables pour un citadin, comme le vide-poche étanche mais pas verrouillable, l’allume-cigare, le crochet porte-sac sur le tablier, ou encore le coffre de selle éclairé qui accueillera un casque intégral. En complément, le coffre dispose d’un vérin hydraulique pour le maintenir ouvert. Comme beaucoup de concurrent, le J125 est équipé d’un contacteur antivol et anti-effraction.
Le porte-bagages, s’il est principalement fait pour accueillir un top-case, pourrait supporter un paquet qui ne rentrerait pas dans le coffre de selle, à condition d’être bien attaché.
Le tableau de bord se compose de deux cadrans analogiques : compteur et compte‐tours, lesquels encadrent un écran multifonction à affichage digital. Un joli rétro-éclairage bleu facilite la lisibilité des informations de nuit.
Mais il n’y a pas que du bon. Comme pour tout modèle, le J215 mérite quelques améliorations. Le vide-poche est certes pratique, mais il est un peu étroit. Plonger ma main gantée dedans pour aller chercher mon smartphone se révélera moins pratique que ce à quoi je m’attendais. Lors de notre essai, un GPS était directement branché dans ce compartiment via la prise allume-cigare. Autant dire que la place restante dans le petit vide-poche était inutilisable.
Puis il y a le souci du coffre. L’éclairage à LED est certes agréable, mais on ne peut ranger qu’un casque. La concurrence offre en général la possibilité d’en stocker deux...
Esthétiquement, Kawasaki a gardé exactement la même direction que pour le J300. La ligne est exactement la même sur les deux scooters. Le constructeur nippon a en fait choisi d’utiliser les mêmes plastiques, mis à part un compteur qui est maintenant gradué jusqu’à 140 km/h et un échappement revu, normes Euro4 obligent. Les coûts de production en seront amoindris ce qui, normalement, devrait nous permettre d’acquérir le J125 à un tarif correct. A l’heure actuelle, aucune information officielle n’a filtré quand au prix du Kawasaki, mais la somme de CHF 5000.- a été mentionnée par-ci par-là. On se trouverait donc dans la même fourchette que la concurrence directe.
On retrouve donc cette face avant inspirée de la sulfureuse ZX10R. Le garde-boue, simple, épuré ajoute une touche de sportivité à cette face avant qui prend définitivement un look ultra-agressif. Pour peaufiner cet avant déjà très réussi, le J125 accueille des feux de position à trois LED intégrés à la flèche extrême des blocs optiques. Superbe !
Les clignotants avant et arrière sont encastrés, ce qui permet aux lignes générales de ce scooter de rester nettes et de garder cette sportivité particulière. Le feu arrière reprend le design de la série Z de la marque et contribue à ce look général de scooter sportif.
En revanche, Kawasaki a gardé le même arrière que pour le J300. Un peu gros à mon goût. Je trouve que la forme arrière donne un air pataud au petit nouveau, ce qui est en totale contradiction avec le reste du design.
Les concepteurs ont judicieusement choisis de peindre en noir les pièces "basiques" (comme les platines de repose‐pieds passager, le bras oscillant, les ressorts et amortisseurs arrière). De cette façon, les éléments plus importants, stylistiquement parlant, sont mis en valeur par d’autres couleurs.
Discret mais bien pensé et surtout utile, un lèche-roue a été monté sur le bras oscillant afin de protéger le passage de roue des éclaboussures. Et le dos du conducteur est également protégé de toute salissure par un imposant garde boue.
Pour qu’un scooter 125 soit réussi, il est également important que l’ergonomie ait été travaillée. Et sur ce point également, le J125 fait bonne figure.
A commencer par la selle, épaisse, confortable, avec une courbure qui offrira au conducteur un bon maintien, mais aussi un position idéale à un éventuel passager.
La découpe de la zone "cale-pieds" du conducteur a été découpée de façon à faciliter le passage des jambes et ainsi, améliorer la stabilité à l’arrêt. De plus, lorsqu’il est en marche, le conducteur profitera du revêtement antidérapant qui a été placé à la hauteur des talons, pour une meilleure tenue du J125.
En revanche, la place réservée pour les pieds est un peu juste. D’autant plus que l’on a pas la possibilité d’allonger les jambes. La position de conduite est donc imposée sans être des plus agréables, surtout si le conducteur est grand.
Toujours dans un but ergonomique, les leviers de freins sont réglables en quatre positions en fonction de la taille des mains de son propriétaire. Cela peut paraître anodin, mais il est aussi agréable qu’important d’avoir de bons réglages. Pour l’anectode, lors de mon essai, le levier de frein arrière m’est resté dans la main alors que je ralentissais. La pièce, taillée dans la masse, a cassé net. Honnêtement, je pense qu’il s’agit plus là d’un défaut de cette pièce et non pas un souci de fabrication d’ordre général. Pour m’en assurer, j’ai essayé de freiner aussi fort que possible dès que la pièce a été changée et il n’y a eu aucun souci à déplorer.
Alors que je faisais un aparté sur l’éventuel passager un peu plus haut, ce dernier n’a pas été oublié dans la conception du J125. Outre la selle dont nous avons déjà parlé, des cale-pieds repliables ont été préférés aux marchepieds. Pourquoi ? Kawasaki explique (à juste titre) que c’est pour mieux contrôler le transfert de poids lors des freinages. De plus, des poignées à l’ergonomie étudiée permettront de faciliter le maintien du passager.