Essai Yamaha NMAX 125 - La nouvelle arme absolue pour la ville

Offrir un scooter urbain "low-cost" mais pas cheap, c'est presque réaliser la quadrature du cercle. Yamaha, qui avait sans doute peur de ne pas avoir assez de succès avec sa famille XMax, s'est lancé le défi avec le... NMax. Un petit frère accessible mais pas cheap qui compte bien cartonner comme le reste de la famille.

Le look

L’appellation revendique sa filiation dans la famille des MAX, son design le confirme.
Une fois de plus la marque aux diapasons reste dans l’élégance, et adopte, pour son scooter d’entrée de gamme, des feux à LED à l’avant ainsi qu’à l’arrière. Léger, pas très haut, châssis compact, on dirait presque un 50cm3. Dans la catégorie des scooters urbains, il est parfait.

Malgré son petit prix, la finition est au rendez-vous dans un habillage bien réussi aux lignes sportives. Yamaha n’a pas rechigné sur la qualité, depuis le choix des plastiques utilisés, de la peinture, jusqu’aux commodos, en passant par un élégant bouchon de réservoir placé au niveau du couloir central qui permet de faire le plein facilement, sans en mettre partout.

Le NMAX intègre une bulle foncée pour confirmer son look sportif, mais qui ne sert qu’au look. Sa double optique avant et son feu à LED illuminent la route d’une blancheur parfaite et sécurisante, avec des clignotants intégrés dans la même cage. L’arrière se distingue par un grand feu également à LED, des clignotants intégrés, ainsi que d’une grande poignée pour le passager, précédée d’une selle biplace confortable à deux niveaux.

La vie à bord et le côté pratique

Le pilote est confortablement installé. Une ergonomie bien pensée où nous pouvons caser le pilote de 1,75m sans problème, et conduire jambes repliées ou tendues. La position de conduite est naturelle. Le pilotage sera moins facile pour ceux qui mesurent plus de 1,80m lorsqu’ils devront braquer à fond.

Les gabarits de 1,60m apprécieront de pouvoir poser les pieds à plat au sol, la selle basse et confortable, ainsi que le poids de ce petit bijou qui ne fait que 127 kilos. Les habitués auront l’impression de se retrouver sur un jouet tellement que la prise en main est facile. Se faufiler entre les voitures devient un jeu d’enfant. Pour le passager, il est assez bien installé, accroché aux poignées, et profite de repose-pieds escamotables.

Sous la selle nous trouvons un coffre généreux pour y déposer notre casque intégral, les gants et les affaires de pluie. Nous trouvons également, sans fermeture, un espace assez grand pour recevoir une bouteille d’eau de 50cl dans la partie gauche du tablier.

L’instrumentation

Le tableau de bord est épuré mais de belle qualité, et au vu du prix extrêmement bas de ce sccoter, il y a ce qu’il faut.

Sous les yeux du pilote nous trouvons une instrumentation entièrement digitale, parfaitement lisible, y compris sous le soleil, avec indicateur de vitesse que nous ne pouvons pas louper au vu de la taille des chiffres, compteur de kilomètres, jauge à essence à segments, indicateur de consommation instantanée et moyenne, sans oublier les témoins d’usage comme l’apparition de l’ABS et l’indicateur d’entretien.

Les commodos embarques le strict minimum. Ils n’embarquent pas de bouton warning, mais au même temps ça reste un petit scooter. Yamaha aurait pu nous faire profiter d’un port USB ou d’un allume cigare, bien pratique pour recharger son Smartphone lors des déplacements.

Toutefois, nous notons la présence d’un volet anti-effraction, bien pratique pour protéger la serrure de tout objet indésirable.
 

La motorisation

Première mondiale dans le monde du scooter, le NMAX est équipé du système VVA (Variable Valve Actuation).

Le NMAX c’est vu offrir un tout nouveau moteur compact et léger, pour un meilleur rendement, ainsi qu’un filtre à air de grande capacité et une levée de came importante, autres éléments favorisant ses performances. Ce moteur profite d’un système d’injection de carburant qui diffuse, via un port elliptique, un mélange air/carburant directement dans une chambre de combustion compacte. Le démarrage et la consommation de carburant s’en trouvent améliorés, dommage qu’il ne soit pas équipé du système « Stop and Go ».

Le NMAX est le premier scooter Yamaha à comporter une culasse quatre soupapes et une distribution variable (VVA) pour un moteur quatre temps 125cm³, à refroidissement liquide et simple arbre à cames en tête. Ces éléments permettent des accélérations puissantes et constantes.

Ce nouveau système de commande utilise un mécanisme qui commute entre deux bossages de came d’admission en fonction du régime moteur, tout en contribuant à une courbe de puissance plus linéaire et à de meilleures performances à tous les régimes. Le VVA optimise la combustion pour de plus grandes économies de carburant.

Le moins gourmant de sa génération ! (Calculé par le pilote et non l’ordinateur de bord).
Grâce à son nouveau moteur, lors de notre test, poignée de gaz ouverte à chaque démarrage, le NMAX n’a consommé que 2L aux 100km, alors que le constructeur le donne à 2,1L. Avec son réservoir de 6,6L, vous ne passerez à la pompe que tous les 300km environs !

La partie-cycle

Le nouvel Yamaha est un véritable scooter des villes. La prise en main est très facile et il a une bonne tenue de route. Seul ou à deux, vous serez agréablement surpris par son confort et sa maniabilité. La transmission brille par sa souplesse et la poignée de gaz se révèle vraiment dosable, pas d’à-coups à déplorer même à faible vitesse.

La mécanique ne rechigne pas au démarrage, le NMAX est vif entre 0 et 50 km/h. Le rythme augmentant tranquillement, le train reste précis et rigoureux. La stabilité en courbe est sans reproche, et la garde au sol n’a jamais fait défaut, autorisant de belles prises d’angle.

Les premiers kilomètres en ville révèlent une excellente agilité et une direction légère. Le NMAX est bien posé sur ses roues de 13 pouces. Avec des disques avant et arrière de 230mm et son ABS de série, le scooter autorise des freinages puissants. En duo, que nous avons pratiqué durant quelques kilomètres, le NMAX est de très bonne volonté jusqu’à atteindre la vitesse de croisière en ville. La vitesse reste bonne pour effectuer une entrée sur autoroute, mais augmente tout doucement pour atteindre le 109 au compteur.

Dans les bouchons, le pilote peut slalomer dans les files avec aisance, parfaitement installé sur une selle confortable. Pour les déplacements avec passager, ce dernier se sentira à l’aise avec des cale-pieds escamotables et une robuste poignée de maintien. Les amortisseurs encaissent bien les irrégularités de la route, mais à la descente des gendarmes couchés, ils se révèlent extrêmement fermes.

La conclusion

Le NMAX s’avère ainsi une machine enthousiasmante, aux qualités sportives parfaitement en accord avec la circulation urbaine. Les sorties nocturnes sont merveilleuses et vous serez en sécurité côté visibilité avec sa lumière à LED.
La prise en main ne devrait poser aucun souci aux novices, et les gabarits de 1,60m apprécieront de pouvoir poser les pieds à plat au sol, la selle basse et confortable, ainsi que son poids de 127 kilos.

Pour les habitués du genre, il pourrait même vous pousser à la faute de circulation tellement la prise en main est facile, comme se faufiler entre les voitures et emprunter des raccourcis que vous ne feriez pas avec un autre de sa catégorie. Le passager, lui, est assez bien installé pour de court trajet, comme traverser une ville.
Le NMAX se montre un moyen de transport citadin particulièrement peu coûteux avec ses 2L aux 100km consommés lors de notre essai. En passant à la pompe, vous n’en croirez pas vos yeux !

Galerie