Des motos trop capricieuses pour s’élancer devant tant d’yeux inconnus. Cette première session sera l’occasion de voir Vincent à l’œuvre, avec sa R80, les protège-cylindres et les cylindres qui découvrent le bitume du circuit Carole. Pas question pour les autres pilotes avec des modèles plus taillés pour la piste de le lâcher. Ça déhanche, ça penche, ça rappe et ça met du gaz à fond, du pur Joe Bar Team !
Retour au paddock, petite respiration et direction le village du circuit pour manger un morceau et se balader dans les échoppes, ce qui nous permet de croiser Tendance Roadster, l’Atelier Chatokhine, l’écurie Gerald motos et tant d’autres. Le temps passe vite et c’est le moment de sauter à nouveau sur les bécanes pour notre seconde séance.
Une autre moto fait aussi des caprices – un petit souci de batterie – tandis qu’une autre repart pour quatre petits tours avant d’être à nouveau bougonne. Sur la piste, c’est au tour de Marc-Antoine et Davolo de s’illustrer : un combat épique s’engage entre la Honda du premier, et la BMW du second. Les lignes droites sont clairement à l’avantage du moteur allemand tandis que les courbes sont l’apanage de l’agilité japonaise. Ça transpire sous les casques, ça croise à tous les virages et ça fini par deux pilotes qui reviennent vers nous avec une banane comme jamais : deux gamins à Noël, c’est beau à voir ! Ils ne sont pas les seuls à profiter de la piste puisqu’Adrien nous démontre avec brio qu’il est possible d’user les Firestone Deluxe sur toutes ses faces. Oui vous avez bien lu, toutes…
Concerts et ambiance de motards rythmeront une bonne partie de la nuit.
La nuit aura été courte, les températures pas très chaudes, les yeux s’ouvrent difficilement. Se glisser hors de son sac de couchage n’est pas si simple que cela mais une bonne surprise est là : Edith Piaf chante toujours, mais ce matin elle est accompagnée d’un ciel dégagé et d’un lever de soleil qui enflamme déjà les courbes du circuit Carole.
Les rituels se répètent : petit déjeuner, cuirs et piste. Bonne nouvelle, la batterie est rechargée et une moto retourne sur le circuit. Enfin pas tout de suite, un accident sans gravité fait que notre course est annulée. L’attente jusqu’à la prochaine semble interminable, sous leurs casques les motards du Gentlemen GVA trépignent.