
Pendant que de nombreux scientifiques travaillent sur le génome du mammouth afin que ce dernier fasse son retour dans notre écosystème, un autre homme seul s’est attelé lui à faire à nouveau rouler un modèle nommé Mammoth après la disparition en 1980 de la célèbre Münch Mammut.
Vous nous accorderez bien une petite parenthèse historique pour quelques lignes sur le modèle emblématique.
La Münch Mammut a été produite de 1966 à 1980 par Friedel Münch après qu’il ait racheté l’outil de production de la firme Horex après sa faillite.
A sa sortie, la Mammut était propulsée par un quatre-cylindres en ligne NSU de 996cc qui provenait du monde automobile. Elle affichait les chiffres stratosphériques pour l’époque de 55ch et était capable d’approcher les 190km/h. On notera que les roues à rayons seront vite remplacées par des modèles à batons car les rayons ployaient sous le poids et la puissance de l’engin.
En 1968, la cylindrée grimpera à 1’177cc et la puissance à 88cv avant d’adopter en 1973 l’injection et une cylindrée de 1’278cc. L’année 1980 verra l’entreprise se fermer avant un redémarrage en 2000 d’une modèle équipé d’un moteur Opel de 2 litres turbo et… 260cv !
Mais revenons à nos mammouths, celle préparée par le préparateur néerlandais a pour but de mixer une GS 1200 et une K1600 GT en conservant le dynamisme de la première tout en empruntant le bloc 6 en ligne de 160cv de la seconde. Un sacré mélange des genres.
Pour ce faire, Nico Bakker a seulement conservé le bloc moteur, le cardan, les freins, les suspensions ESA et toute la partie électrique de la K. Pour le reste, le préparateur a conçu son propre cadre tubulaire en acier.
La fourche est une WP de 48mm pendant que les roues adoptent un diamètre de 17 et 19 pouces et se voient chaussées de pneus Pirelli Scorpion Trail II. Afin de garantir un rayon d’action assez grand, la Mammoth choisit un réservoir de 39 litres ( !!). Bon, avec son poids de 310kg on ne l’emmènera pas forcément dans les passages trialisants.