BMW a décidé de suivre le (bon ?) exemple de Ducati et de produire une série limitée et poussée de sa sportive afin d'être au plus près du règlement WSBK avec un modèle de base déjà sérieusement abouti.
Cette version revue de la S1000RR prend donc le nom, qui aura déposé il n'y a pas si longtemps, le M1000RR et comme sa rivale la Panigale V4 R elle est homologuée pour un usage routier.
Pour faire simple, c'est la BMW la plus puissante jamais produite. Avec 212cv pour seulement 192 kg (non pas à sec, prêt à rouler !), de nouvelles suspensions et une aérodynamique retravaillée, l'allemande veut en découdre avec les plus grands.
BMW affirme que Markus Reiterberger (pilote d'usine en EWC), sur une M1000RR d'origine équipée de slicks, était seulement 2,101s plus lent que Tom Sykes au guidon d'une machine aux spécifications WSBK soit 15cv plus puissante et 15kg plus légères.
Les ingénieurs de chez BM se sont donc penchés sur le berceau de leur sportive pour la doter de pistons forgés plus courts et plus légers (-12 g.), de bielles en titane plus longues, d'une chambre de combustion revue qui amène le taux de compression à 13,5:1, d'une distribution revue, le tout permettant de grapiller 5 chevaux (212cv) et surtout 500tr/mn supplémentaires qui seront utiles en course et qui portent la zone rouge à 15'100tr/mn !! Le moteur est en outre plus plein dès 6'000 tr/min. jusqu'au rupteur.
La ligne Akrapovic a permis à elle seule de gagner 4 kilos sur le poids total, et imaginez mettre une ligne complète, car là on est encore homologué route. On notera également que la couronne gagne une dent. Les étriers de freins proviennent du partenaire WSBK Nissin. Ils sont bleus comme sur les voiture BMW M et leurs disques sont plus épais que sur la S1000 RR.
Cette M 1000 RR est-elle une remplaçante de la HP4 Race ? Eh bien non, pour rester sous la limite des 40'000 € d'une moto de série éligible au championnat Superstock et Superbike, le châssis reste en aluminium mais profite de quelques changement. L'angle de chasse du châssis est aussi revu (23.6° contre 23.1° avant) pour une plus grande maniabilité à haute vitesse et le bras oscillant est monobloc et plus long, ce qui permet d'avoir un nouvelle répartition du poids.
Outre les riding-modes habituels, BMW ajoute les mode RacePro 1 à 3. Avec la centrale inertielle IMU dernier cri, ces modes permettent un réglage fin de combien la roue avant a droit de lever sous controle de l'anti-wheeling. On peut aussi artificiellement jouer sur le frein moteur de la M 1000 RR. Launch control, blipper et pit-limiter sont logiquement installés de série.
Mais surtout, la M1000RR se voit dotée de winglets en fibre de carbone qui offrent jusqu'à 13.4 kg. d'appui supplémentaire à pleine charge sur la roue avant. Par conséquent, même à vitesse plus faible le pilote peut remettre plus de gaz en souffrant moins de wheeling grâce à cet ajout. La nouvelle bulle légèrement plus haute réduit la trainée et est conçue pour compenser celle induite par les winglet. La vitesse maximum n'est alors pas affectée.
En l'état, cette machine est belle et déjà bien dotée, mais vous pouvez encore lui claquer le pack M compétition à CHF 4'770.- ! Vous aurez alors un bras oscillant en alu poli (et non noir) 220 g. plus léger, des pièces en aluminium taillées dans la masse, comme les commandes reculées. La nouvelle chaine M endurance sans entretien de Regina fait aussi partie du pack tout comme un capot de selle arrière.
Enfin, le grand tableau de bord couleur s'équipe avec cette option d'un capteur GPS et enregistrera toutes les informations possibles pour vous les resservir sur son port ODB et permettre de suivre vos performances dans les moindres détails sur circuit.
La M1000RR peut-être commandée dès maintenant chez votre revendeur BMW contre CHF 33'200.-, elle n'existe qu'en blanc M Motorsport et n'a qu'une option, le pack M compétition qui est indiscociable (CHF 4'770.-).