Aujourd’hui, nous apprenons via le TCS, que le département du territoire a déclenché ces mesures de circulation différenciée entre le 22 et 27 janvier sans justification, alors que le dispositif d’urgence qui est défini par l’ordonnance OPAIR de la loi fédérale sur la protection de l’environnement, n’a pas déclenché d’alerte.
L’ordonnance OPAIR stipule que l’information doit être transmise à la population, lorsque le seuil des particules fines atteint 75 microgrammes par m3. Pour prendre des mesures, le seuil doit être bien plus élevé, puisqu’il faut atteindre 100 à 150 microgrammes dans trois stations.
Or, sur les 4 stations de mesures genevoises (Necker, Foron, Meyrin et Passeiry), aucune n’a affiché de telles valeurs lorsque le département du territoire a décidé de déclencher son dispositif. Toutes les valeurs sont restées autour de 50 µg/m3, ou en-dessous, à l’exception d’un seul jour, pour celle du Foron, qui se trouve en dehors de la Ville de Genève. Le service de protection de l’air et des rayonnements non ionisants déclarait en 2014 que s’il déclenchait une alerte entre 50 et 75 µg/m3, il ne serait plus crédible.
La décision prise la semaine dernière est d’autant moins compréhensible qu’elle s’est appliquée au centre de la Ville de Genève (U lacustre excepté…), alors que les mesures de particules fines sont restées autour de 50 µg/m3 en milieu urbain et sont restées stables pendant tout le dispositif.
Il convient de rappeler enfin que s’agissant des particules fines, la part effectivement due à la combustion des moteurs des véhicules routiers (voitures, véhicules de transport légers et lourds) est de 4,5% seulement.
Il semble donc que le département en charge de cette Genevoiserie, semble vouloir enfumer les utilisateurs de véhicule motorisés en lançant des alertes quand bon leur semble.
Affaire à suivre.