
Aujourd’hui, la Chambre constitutionnelle de la Cour de Justice, suite à un recours, vient de suspendre cet article comme le précise la publication dans la FAO de ce jour.
Lors de l’annonce de cette nouvelle « Genevoiserie », un bon nombre de résidants et/ou pendulaires se posaient des questions quant à la mise en application de ce nouveau règlement.
Notamment sur le fait de devoir acquérir ou non ce fameux macaron/vignette. En effet, les campagnes de communication portées par le canton et diverses associations ont joué sur la peur des utilisateurs d’infrastructures routières.
Une communication peu claire, qui laissait entendre que ce macaron Genevois était obligatoire pour circuler en cas de pics de pollution, ce qui n’est pas tout à fait exact. S’il est obligatoire pour circuler dans des zones clairement définies (à découvrir ci-dessous), il ne l’est absolument pas pour les autres zones.
La communication faite par le département n’est pas claire sur ce sujet, ce qui a induit en erreur un très grand nombre d’utilisateurs du réseau routier Genevois. A tel point que les vignettes Stick’Air sont en rupture de stock ! A CHF 5.- le macaron, la communication sur la peur aura clairement eu son petit effet de stress.
Un second problème survenait, notamment sur le déclenchement de ces pics de pollution. Comment savoir qu’un pic vient d’être lancé ? Le Canton avait alors communiqué sur la mise en place de panneaux dans les zones soumises à restrictions. Seul problème, ces panneaux n’ont pas été validé officiellement par l’OFROU et n'ont donc aucune valeurs légale pour le moment. De plus, la taille de ces derniers n'est pas en adéquations avec de telles mesures.
Une information via les médias étaient également au programme, sans toutefois en dire plus. Qui, quand, comment, combien de temps avant le pic ? Des questions qui restent en suspens à ce jour.
Une troisième problème est également survenu. Mettez-vous à la place d’un touriste, d’un travailleur résidant qui arrive à Genève en pleine nuit et qui se stationne légalement en centre ville.
Au petit matin, après une bonne nuit, la zone passe en zone de restriction, seul hic, notre touriste n’a pas le bon macaron et son temps de stationnement arrive à son terme. Il se retrouve donc dans l’incapacité de déplacer son véhicule pour sortir de ladite zone et risque une amende pour un dépassement de temps par le personnel en charge du stationnement car il n’aura pas eu le droit de déplacer son véhicule.
Dernier point, la reconnaissance de cette vignette dans d’autres cantons et/ou pays. A ce jour, le site de l’Etat précise qu’il n’y a aucune garantie que le Stick’Air soit reconnu en dehors du canton. De ce fait, si vous devez vous déplacez en dehors de Genève durant un pic de pollution, il vous faudra éventuellement acquérir une autre vignette.
Petite astuce, le macaron Crit’Air de nos voisins Français, qui coûte moins de € 4-.- est reconnu en Europe et en « Suisse », y compris à Genève pour ceux qui dirait que Genève ne fait pas partie de la Suisse.
Reste à savoir si cette mesure sera finalement appliquée, mais quoi qu'il en soit, la manière de faire n'était pas limpide dès le départ.
ABE.