Depuis 2017, le gouvernement bruxellois a mis en place des zones à faible émissions de CO2 en interdisant dans un premier temps aux véhicules diesel de pouvoir accéder à ses famesures zones qui sont clairement définies. Une mesure qui vise à interdire au final à l'ensemble des véhicules polluants en circulation l'accès à la ville.
Mais aujourd'hui, la FEBIAC "Fédération de l’Automobile et du Cycle en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg" vient d'apprendre que ce même gouvernement souhaite interdire l'accès aux deux-roues motorisés, jugés plus polluant que les voitures, selon une étude "Remote sensing of vehicle emissions in Paris", laquelle met en avant le fait qu'une moto peut rejeter jusqu'à 11 fois plus de monoxyde de carbone qu'une voiture.
Une étude que dénonce le Dr. Prof. Leonidas Ntziachristos de l’EMISIA (European Environment Agency). Une étude qui ne tient pas la route, les motos en circulation (neuves et anciennes) y étant comparées à la norme uniquement applicable aux nouvelles voitures. Prendre en compte une telle comparaison n’a tout simplement aucun sens et qui conclut que la méthodologie employée n’est simplement pas pertinente.
Président de FEBIAC, Philippe Dehennin dénonce avec vigueur ce qu’il considère comme une nouvelle provocation : « Ce genre d’annonces simplistes et cyniques doivent cesser. Elles sont simplistes car elles stigmatisent une minorité d’usagers de la route et elles sont cyniques car il est admis qu’il suffirait que 10% d’automobilistes optent pour la moto pour que diminue de 40% la congestion. Nous invitons la Région à s’ouvrir différemment à la mobilité que d’annoncer des mesures d’interdiction. D’organiser et réguler un développement harmonieux de tous les modes de transport avec une responsabilité politique vis-à-vis de tous les usagers. Ceux qui prennent leur moto ou leur voiture pour circuler n’ont actuellement, pour la plupart, pas d’autre choix. Les investissements publics en parcs relais dans la
périphérie et l’élargissement de l’offre des transports en commun sont des prérequis à la mobilité de moindre individualisation. Il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. »
Au final, l'agence bruxelloise de l'environnement "Brussels environnement" se penchara donc sur la pertinence de cette mesure. Enfin, et tout comme plusieurs villes européennes, des zones restreintes pourraient donc être mise en place afin d'y interdire l'accès à une certaine catégorie de deux-roues motorisés.
Affaire à suivre de prêt...