
Le mois de mai, celui lors duquel, dit le dicton, «en mai, fais ce qu’il te plaît», n’a malheureusement pas été épargné par le froid et la pluie. Et comme cette période constitue toujours un moment clef pour les ventes... Ces chiffres, certes en baisse, rappellent néanmoins que le marché du deux-roues, dans notre pays, s’établit toujours à un niveau élevé.
Les deux roues motorisés, qu’il s’agisse de motos ou de scooters, sont toujours très appréciés comme moyens de loisirs et de hobby dans le cœur du peuple suisse. Certes, un mois de mai froid et pluvieux a malheureusement ralenti l’euphorie née d’un excellent début de saison, lors des mois de mars et d’avril; avec 25'923 nouvelles immatriculations, le résultat du premier semestre est néanmoins réjouissant. Le marché global recule de 4,9 %, soit - 6,9 % dans le domaine des scooters (9145 pièces) et - 3,2 % dans celui des motos (16'270 unités). Si l’on prend en compte les chiffres en hausse des changements de propriétaires de véhicules d’occasion, on constate que le volume global du marché, en ce premier semestre 2019, est comparable à la même période 2018.
Les motos de grandes cylindrées sont les plus demandées
Les motos de grandes cylindrées, soit plus de 750 cm3 (4515 unités), voire plus de 1000 cm3 (5319) figurent toujours au plus haut niveau dans les goûts de la clientèle suisse. En 2018, cette part du marché avait même constitué plus de la moitié des nouvelles immatriculations (9834 unités). Le troisième segment le plus important est celui des motos de 500 à 750 cm3 (3217 unités).
La moto, objet de life-style
Les motos qui marient un look rétro attractif avec la plus moderne des techniques sont toujours très tendance, devenant ainsi un véritable objet de life-style urbain, tout en restant un moyen de plaisir et d’aventure total. Selon les prévisions des spécialistes du marché, ce développement, moins axé sur des valeurs de performances absolues, devrait se poursuivre à moyen et long terme.
La motorisation électrique n’a pas encore fait sa place
Les motos propulsées par des moteurs électriques n’ont quasi pas droit au chapitre: les 76 nouvelles immatriculations (73, l’an dernier) correspondent à une part de marché de seulement 0,5%. Les raisons ne sont pas à chercher dans une non-acceptation fondamentale de la technique électrique, mais sont bien de nature économique. L’industrie est actuellement incapable de proposer des solutions attractives et intéressantes financièrement – à cause du marché limité – qui pourraient être acceptées par ledit marché. Le même phénomène se retrouve autour des scooters «urbains»: seulement 592 scooters électriques ont été homologués en ce début d’année, soit 6,6% des nouvelles immatriculations de scooters.