La popularité de la moto en tant qu’engin de détente et de loisirs n’a subi aucune entorse auprès des motards suisse. Certes, on n’a plus égalé les résultats des années record 2015 à 2017. Il n’empêche que la demande en motos neuves reste remarquable avec 24'544 nouvelles immatriculations. On a manqué de 8.8 % le score de l’année précédente. Quant aux scooters, ils ont endossé une baisse de la demande de 5.8% pour atteindre 17'518 unités.
Le marché total 2018 des nouvelles immatriculations de motos et de scooters s’est élevé à 42'062 unités (soit une baisse de 7.5%).
Les raisons de ce recul sont d’origines diverses. C’est un fait, les baisses de prix dues au „choc du franc suisse“ du printemps 2015 ont perdu leur attrait exceptionnel. En outre, les fabricants ont lancé moins de véritables nouveautés en 2018, vu l’adaptation de leur gamme de modèles aux nouvelles normes antibruit et antipollution (Euro 4). Tout en considérant que les chiffres de 2017 ont été dopés par la commande unique de 600 motos de l’armée suisse. Mais si l’on considère le taux nettement en hausse des changements de propriétaire sur le marché de l’occasion, le volume cumulé du marché de la moto 2018 est resté pratiquement aussi élevé que l’année précédente.
Les Suisses affectionnent les grosses motos
Les motos de grosse cylindrée jaugeant plus de 1000 cm3 tiennent toujours le haut du pavé parmi la clientèle helvétique. En 2018, leur quote-part s’est maintenue à près d’un tiers (8’184 unités), suivies par le segment des machines de 500 à 1000 cm3 de cylindrée (6’982 unités).
Lifestyle urbain
Particulièrement convoitées en 2018, les motos alliant un look rétro attractif à la technique la plus moderne, suivant ainsi le trend urbain vers le style de vie et l'expérience. Une tendance appelée à se poursuivre en 2019 si l’on se fie aux pronostics des spécialistes du marché.
La technique de l’électrique n’offre pas encore de solutions
Pour l’instant, l’électrotechnique n’a encore aucune chance de s’imposer dans le secteur de la moto: les 127 nouvelles immatriculations ne représentent que 0.5 % de part de marché. Les quelques modèles représentant l’offre actuelle n’ont atteint la maturité ni sur le plan technique, ni côté prix. L’industrie n’est pas encore à même de proposer des solutions compatibles avec les exigences du marché. Il en va de même pour les scooters à tendance urbaine: les 715 e-scooters neufs immatriculés ne représentent que 4.1 % du marché total 2018 du scooter.