
Afin de voir les animaux sauvages dans leur habitat, nous décidons de faire une croisière dans la baie du Prince William. Et très vite, cette idée s’avère payante. Nous passons de la grisaille au grand ciel bleu, nous voyons pas mal d’icebergs et les glaciers suivants : Columbia, Brilliant et Meares (photo) glaciers. Ils sont absolument époustouflants, et ce sont les premiers glaciers qui atteignent l’océan (pacifique, pour le coup), que je vois de mes propres yeux.
Je fais presque 200 photos, tellement il y a de bestioles à photographier : des aigles (bald eagles), des ours bruns, des loutres de mer (sea otters), des phoques (harbour seals), des puffins (oiseaux également présents en Islande), et plein d’autres oiseaux encore. Malheureusement, je ne verrai pas de baleines ni d’orques. Tant pis, ce sera une bonne excuse pour retourner en Alaska.
Le lendemain, nous décidons de nous rendre à Anchorage et prenons de ce fait la Richardson Highway jusqu’à Glennallen. Nous rencontrons un mec en Harley dont le but de son voyage est de traverser 49 états. Il est de Chicago et est un puriste, car il promeut l’usage de la bécane (Harley avant tout) pour atteindre le bonheur et la joie de vivre. Beau geste, mec ! Voici son site pour ceux qui veulent plus de détails et des vidéos. Le gars s’appelle Tom Smalls : www.1Harley49States.com .
Nous prenons ensuite la Glenn Highway en direction d’Anchorage, et celle-ci offre des vues impressionnantes sur les glaciers Tazlina, Nelchina et Matanuska. Si je peux me permettre un conseil, faites cette route d’est en ouest, car sinon vous ne verrez ces glaciers que dans le rétroviseur…
Après avoir traversé Anchorage, ville qui à mes yeux ne mérite pas de s’y arrêter (principalement car c’est une ville, 40% de la population de cet Etat y résident), nous continuons sur la Seward Highway en direction du Sud. Nous nous arrêtons sous la pluie au Bird Creek Campgroud, où nous dormirons somme toute très bien.
Nous prenons le lendemain la route jusqu’à Homer, et faisons une pause déjeuner au Sunrise Inn, où la serveuse s’excuse gentiment du fait que le Brie dans le burger que j’ai commandé risque d’être moins bon que celui que nous avons en Suisse ! Un peu plus et les Alaskiens seraient aussi gentils que les Canadiens !
Ensuite commence la Sterling Highway, qui est une jolie route de côte qui longe le Pacifique Nord. Nous découvrons ainsi le charmant village de pêcheurs Ninilchik River, qui n’a pas perdu son charme de l’époque, ce que je n’avais jamais vu aux US à part les villes de la ruée vers l’or.
L’arrivée sur Homer est magnifique, puisqu’on arrive en hauteur sur la baie de Kachemak. Le panorama est splendide, étant composé d’un fjord (la baie), et de moults glaciers puisqu’après tout nous sommes en Alaska. Le campement se fera au bout du « Spit », qui est une sorte de digue. Les voisins sont des pêcheurs venus des « lower 48 » (des Etats-Unis, d’un des 48 états sous le Canada) et la fête finira tard…
Après avoir pris un petit-déjeuner européen (café et viennoiseries), nous prenons la route de Seward afin de faire le tour de la péninsule de Kenai Fjords. Celle-ci est nommée le « jardin d’été des Alaskiens », il y a donc une raison. Afin de vérifier sa beauté, nous prenons un rythme tranquille qui nous mène à destination, et le camping sera au bord de l’Océan. Quelle vue !
Le tour de la péninsule étant presque fini, nous faisons une ultime étape à Whittier. Et quel bien nous a pris ! La beauté des glaciers omniprésents nous subjuguent, et les photos s’enchaînent naturellement. Portage Glacier m’a particulièrement plu et laissé bouche bée.
D’autres noms de glaciers que nous avons vus, mais la liste n’est évidemment pas exhaustive : Spencer, Blackstone, Surprise et Harriman glaciers. La concentration des glaciers est hallucinante, tout comme la beauté du lieu. En comparaison, le prix du mètre carré avec vue sur le Grand Combin me paraît immédiatement et totalement surfait. Bref, je m’égare….
Nous avons décidé de ne pas aller jusqu’à Whittier même, car il y a un tunnel à 13 dollars à emprunter. Outre le péage, la vue depuis le pied d’une montagne est en général moins jolie qu’avec un peu de recul. Peut-être avons-nous eu tord ?