
Le gouvernement a présenté vendredi 22 "mesures fortes" et 33 mesures additionnelles pour enrayer la hausse de la mortalité sur les routes françaises.
Parmi les décisions annoncées, il en est deux qui touchent directement les étrangers. La première consiste en la création d'un permis à points virtuel pour les contrevenants étrangers lors de leur passage en France. Celui fonctionnerait "comme un permis de conduire à points français", a-t-il été indiqué, sans davantage de précision. La France envisage également d'établir un fichier des conducteurs étrangers qui n'ont pas payé leurs amendes.
D'ici à trois ans, 500 nouveaux radars seront installés, ce qui fera un total de 4700 appareils répartis sur tout le territoire. Outre les excès de vitesse, des installations multifonctions permettront de détecter d'autres infractions telles le franchissement de ligne blanche ou le non respect de la distance de sécurité.
Pour la première fois en France, des "leurres" seront aussi posés. Le gouvernement envisage d'en répartir entre 10'000 et 12'000 dans le pays, l'objectif étant de multiplier par quatre le nombre de zones radars qui existent actuellement.
"Il y aura deux systèmes de leurres", a expliqué le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe. Le premier consistera à laisser le panneau signalant un contrôle de vitesse automatique lorsque le radar est retiré. Le second leurre consistera à installer des cabines dont le système de mesure est amovible et peut être déplacé d'un appareil à l'autre. Lorsque l'automobiliste apercevra le radar, il ne pourra pas savoir s'il est actif ou non.
Par ailleurs, le gouvernement français a également fait part de son intention d'expérimenter le recours à des drones pour repérer les "conduites à risques". Ils ont vocation à remplacer les hélicoptères parfois déployés.