Aucun doute possible en la croisant, vous avez bien à faire à une Monster. Le modèle a subi un restylage en profondeur en fin d'année dernière mais c'est le jeu des 7 erreurs pour se rendre compte des changements visuels. Les traits forts de ce qui a fait la renommée du roadster emblématique depuis 1992 sont archi présents.
Tout d'abord, le châssis treillis en acier, bien en vue et laissant largement admirer le moteur qui y est suspendu. Si vous la choisissez blanche, le cadre rouge tranche radicalement avec le réservoir à la forme typique de la Monster. Vers le contacteur de clé, ce dernier reprend même l'attache rapide en aluminium de son aînée première du nom. Les jantes assorties au châssis de la blanche ajoute encore un côté qualitatif à cette moto d'entrée de gamme.
Déjà vu sur la génération précédente, le bras oscillant en triangle et son amortisseur Sachs monté latéralement se retrouvent sur la 797. L'autre signature incontournable sur ce modèle, c'est l'unique phare rond. Il a su évoluer en se parant d'une ligne de LED pour les feux de jour par exemple. Le phare arrière utilise naturellement la même technologie, plus vu d'ampoule à cette place depuis longtemps. Seul le capot de selle arrière manque pour rendre la petite Monster plus authentique. Il est livré avec un saut de vent sur la Monster 797+.
Le tableau de bord en couleurs reste l'apanage du tout haut de gamme Ducati. Comme sur la Multistrada 950, c'est un grand panneau LCD monochrome qui affiche l'essentiel des informations nécessaires. Il est prêt à afficher les informations du Ducati Multimedia System le cas échéant, mais n'a pas d'indicateur de rapport engagé ni de jauge à essence. En parlant de multimédia, la marque de Bologne a pris l'habitude de mettre une prise USB sous la selle. Monster 797 n'y déroge pas et c'est ma foi bien pratique pour une petite recharge de smartphone sur le chemin.
Quasi en voie de disparition, le refroidissement à air fonctionne pourtant toujours. Le moteur de la Monster 797 m'est familier, c'est tout simplement celui de mon ancienne Hypermotard 796, remis au goût du jour. Quelque peu étouffé pour raisons légales, il a quand même 75 chevaux et 69 Nm à envoyer sur la roue arrière.
L'embrayage est à commande mécanique, dommage pour la douceur de l'hydraulique mais on nous assure que les ressors plus souple offrent un agrément comparable. Il est aussi pourvu d'une fonction anti-dribble servo-assistée. Tout combiné, l'embrayage procure un excellent feeling et facilite les arrêts et redémarrages fréquents.
En partie cycle, Ducati se permet d'équiper son modèle d'appel de composants de marque tels que la fourche Kayaba, l'amortisseur Sachs, les roues et pneus en taille semblable à une 1200 (180/55R17), ainsi que les freins Brembo M4.32 en 320mm devant. La centrale ABS est aussi sérieuse, avec la Bosch 9.1 MP. Pour tenir la comparaison sur le segment premium, Ducati fait les choses bien.
La fourche n'est pas réglable, en revanche l'amortisseur peut s'ajuster en précontrainte et en rebond. Le discret petit échappement 2 en 1 sort discrètement de sous la moto. Étudié pour réduire au minimum la chaleur de rayonnement ressentie par le conducteur et son passager, celui-ci produit un son feutré presque trop discret pour une marque transalpine.