
Au premier abord, la Low Rider impose le respect, déjà avec son gros V-Twin de 1'801cc qui fait dans le massif, son gros filtre à air décalé sur le côté droit qui donne un air de muscle bike à la Harley et son garanti respectable, je me dis qu’il va falloir faire attention lors des manoeuvres à basse vitesse, mais aussi que cette moto est flatteuse pour l’égo de son pilote.
La Low Rider S est basée sur la Dyna Low Rider qui, elle, accuse déjà plus de 20 années au catalogue H-D, gagnant en centimètres cube au fil des années, la première version étant basée sur le moteur de 1’340cc. Aujourd’hui, c’est un twin moderne, toujours à 45° dans la plus pure tradition Harley qui fait avancer à gros coups de piston la belle.
Le Twin Cam 110 refroidi par air annonce la bagatelle de 156Nm à 3’500tr/mn déjà… autant dire que le pneu arrière va avoir de la peine à le transmettre sur la route et que mes petits bras vont devoir s’accrocher aux branches du guidon.
Il faut tout de même préciser que le bloc a été revu par les gars de chez Screamin Eagle, qui sont une référence en la matière pour les prépa HD. Je ne résiste pas à la tentation d’appuyer sur le bouton start avant même de finir mon petit tour du propriétaire, et là… le son mythique est là ! Okay, un peu étouffé par les normes sonores, mais tout de même bien présent.
La Low Rider S se passe d’arbre d’équilibrage, ce qui fait que lors des petits coups de gaz donnés à l’arrêt, la machine bouge un peu sur sa béquille latérale, béquille sur laquelle nous reviendrons.
Pour le reste, la Low Rider S fait très classe dans sa robe noire, l’absence de phare arrière, ce sont les clignos qui assurent ce rôle, dégage le pare-boue, qui est tout autant dénué de selle passager… la Harley est une moto d’égoïste, ce n’est pas sur celle-ci que j’emmènerais mon sac de sable préféré faire un tour.
Le faux bouchon de réservoir gauche fait office de jauge à essence, déjà à l’arrêt il n’est pas facile à lire et le sera encore moins en roulant. Par contre, les deux gros compteurs centraux disposés sur le réservoir sont lisibles. On aimera, ou pas, le petit saute-vent, perso j’aurais bien vu la Low Rider S sans cet accessoire, mais cela n’est que mon avis.
Vu la classe de cette dame toute de noire vêtue, on se permet de la regarder de derrière pour se délecter de ses courbes et ainsi remarquer qu'il n'y a pas de phare arrière, le garde-boue est bien lisse du début à la fin sans appendice. Ce sont les clignotants qui font office à la fois de phare arrière, de feu stop et... de clignotants justement.
Pour le reste, la transmission finale se fait par courroie crantée, gage de souplesse et surtout d’entretien réduit ! On appréciera également la présence d’un double-disque à l’avant pour ralentir la bête dont le poids reste important, mais on ne parle par de poids à une dame aussi musclée.
La première chose qui me surprend est qu’on ne s’installe pas au guidon d’une HD mais qu’on descend sur sa selle ! L’assise est très basse et aide grandement à manoeuvrer le bestiau une fois la béquille latérale enlevée. D’ailleurs parlons-en tout de suite de cette dernière : aucun problème pour la replier, par contre, lorsqu’il s’agit de la mettre, c’est une autre paire de manches… Elle se déplie à 90° par rapport à la moto et une fois qu’on l’appuie dessus, elle « descend », personnellement j’ai toujours eu peur qu’elle ne se replie une fois, mais cela ne sera jamais arrivé.