En entrant dans le superbe magasin Harley-Davidson à Genève, j’ai immédiatement été mis dans l’ambiance. Je suis super bien reçu et, rapidement, je prends possession de ma moto d’essai. Evidement, je ne m’attendais pas un roadster traditionnel dans la mesure ou la Sportster Roadster est en fait plus une « H-D qui penche », plus adaptée à nos routes suisses.
La Sportster Roadster, dans sa livrée grise est vraiment sympa. La moto transpire la qualité avec ça et là, diverses pièces siglées Harley. Pour faire court, cette moto est gratifiante pour son propriétaire tant elle a une identité propre. La roue arrière en 18’, la roue avant en 19’, la fourche inversée de 43 mm, les doubles disques avants et le guidon surbaissé lui donnent un look à part, limite agressif pour une H-D. Par contre, j’ai un peu peur de la taille de la moto. Elle paraît petite pour mon mètre 80, mais bon l’avenir me dira rapidement si ma crainte est justifiée ou pas. La Sportster est fine et basse, bien que sa garde au sol paraisse suffisante pour pouvoir pencher sans poncer les cale-pieds au premier virage venu.
En déplaçant la moto, on est tout de suite au parfum quand au poids de la machine. Elle est lourde et cela fait craindre pour son agilité sur la route.
En selle, je suis confortablement assis malgré la selle étroite. Je garde la clé dans la poche et presse sur le démarreur. Le moteur de 1200 cm3 se réveille dans une sonorité propre à la marque américaine, tout en étant assez discret, la faute aux normes anti-bruit… Mais le doute n’est pas permis, on est bel et bien sur une Harley avec ses vibrations qui ne sont pas désagréables et qui sont même une marque de fabrique.
Je prends l’embrayage et passe la première. Ouch… Il est costaud cet embrayage ! En revanche, dès les premiers tours de roues, le poids de la machine se fait oublier. La Harley-Davidson est super agile, à tel point que je me suis amusé, plus tard dans mon essai, à l’exercice des 8 de plus en plus serrés.
Je me sentirais rapidement à l’aise pour traverser la ville. Mais un premier constat négatif apparaît tout aussi rapidement : la position des cale-pieds peut être gênante lors des arrêts et régulièrement (en tout cas au début), mes mollets ont été butter contre ces appendices. Et si ma crainte quant à la taille de la moto n’était en fin de compte pas si justifiée, des cale-pieds avancés auraient été parfaits pour ma corpulence. Précisons qu’il est possible de faire installer cette option sur la Sportster Roadster puisque cette pièce, homologuée, existe au catalogue.
La forme du guidon est particulière et impose un appui particulier sur les poignets lorsque l’on roule tranquillement. Mais cet appui disparaît au fur et à mesure que vous accélérerez tout en profitant du couple de l’américaine. Car du couple, elle en a, et suffisamment pour s’amuser.