Mais le terrain de chasse privilégié du Piaggio X10, c’est la route. Sitôt sur le réseau secondaire, on profite du confort royal de sa selle pour durcir un peu la suspension arrière et titiller son châssis dans les virages. Si l’arrière ménage moins le pilote après le resserrage de la précharge, l’agilité et la stabilité restent bluffantes pour un scooter au look si embourgeoisé.
On n’ira pas jusqu’à chatouiller un Yamaha T-Max, mais la précision du train avant surprend, tout comme le freinage, qui reste performant et endurant, même s’il faut insister sur les leviers. La béquille centrale finit vite par calmer les ardeurs, mais la garde au sol est largement suffisante pour s’amuser entre deux villes. Reste qu’avec une monte pneumatique plus sportive, notre beau scooter pourrait devenir vraiment très drôle à emmener.
Sur voie rapide, le X10 s’avère à l’aise à vitesses légales. Facilement atteints, les 120km/h restent une vitesse de croisière suffisante pour le Piaggio, qui fait claquer le vent sur le sommet du casque à des vitesses supérieures et commence à se montrer glouton. Avec un passager, l’accélération reste correcte et le confort est au rendez-vous. Capable d'environ 300 kilomètres avec un plein, notre beau Piaggio permet de prolonger la promenade sans s'inquiéter.
Bonne surprise et réelle alternative sur le marché des scooters GT, le X10 500 avance des arguments de poids. Un compromis idéal entre aptitudes urbaines et touristiques, un look qui sort des sentiers battus et qui vous distinguera de la masse et, argument massue, un prix très compétitif.
La suspension réglable est un petit plus bien appréciable, même si son ajustement prend un peu de temps. Avec les progrès accomplis en termes de suspensions pilotées, la technologie devrait se parfaire et se répandre sur le marché des gros scooters. Mais en attendant, le X10 est le seul à l’avoir. Entre autres qualités très appréciables.