
Pour coller à la personnalité de son propriétaire, la Scrambler se décline en quatre modèles : Classic, Icon, Urban Enduro et Full Throttle. La première se distingue par des jantes à rayons, une grosse selle au look vintage, un support de plaque long et sa couleur rouge/orange très 70's. L'Icon, c'est la version de base, disponible en rouge et en jaune. La Urban Enduro ressemblerait presque à une moto de terrain avec son pare-boue haut, ses jantes à rayons et la petite grille sur le phare.
Pour cet essai, j'ai reçu une Full Throttle, la version la plus sportive. Elle est livrée de base avec un échappement Termignoni du plus bel effet. La peinture noire mate et sa décoration jaune vif lui va aussi à ravir. On retrouve ces détails jusqu'à la selle surpiquée. La Full Throttle est aussi la seule Scrambler à être livrée avec un guidon bas que je trouve plus agréable que celui des trois autres modèles.
Si vous ne pouvez pas vous décider entre les quatre modèles, Ducati a pensé à tout. Toutes les pièces peuvent être montées sur n'importe quelle Scrambler. Je piquerais volontiers une paire de jantes à rayons pour une Full Throttle, tout comme je monterais son guidon et son échappement sur une Icon.
A l'origine, la Scrambler était une petite moto produite en deux séries entre 1962 et 1968 puis de 1968 à 1976. Cubant de 125 à 450 cm3, c'était toujours un monocylindre qui animait ce deux-roues plutôt sommaire. En 2015, la Scrambler arbore un look dépouillé mais pas sous-équipée pour autant. Le moteur qui a pris place dans le châssis tubulaire est déjà connu, il s'agit du 803cm3 refroidi par air qui déplaçait la Monster 796 et l'Hypermotard 796 (que j'ai possédée).
J'ai gardé un bon souvenir de ce moteur explosif à souhait dont bénéficiait l'Hypermotard 796, mais là l'esprit n'est plus du tout le même. Il est devenu beaucoup plus doux. A moins de lâcher l'embrayage à l'arrêt, elle ne vous surprendra pas. Mais pour une moto qui fait moins de 200kg en ordre de marche, 75 chevaux sont bien suffisants.
Pour freiner le Scrambler, Ducati a été plutôt chiche en équipement. Ce sont un disque par roue, 330mm devant et 245mm derrière, supervisés par un ABS déconnectable de série, qui servent à stopper la moto. C'est suffisant, mais j'aurais quand même aimé avoir plus de mordant, surtout sur l'avant.
Les suspensions sont une entrée de gamme au réglage très axé confort. L'amortisseur peut être ajusté en précontrainte, les autres paramètres ne sont pas réglables. La course de 150mm chacun est suffisante pour se surprendre à passer les ralentisseurs sans freiner. Avec la bonne technique, on n'est pas du tout secoué.
Point de vue look, Ducati a tout misé sur une mise à jour moderne de la moto des années septante. Le phare, la forme du réservoir, la selle, le profil, tout rappelle son ancêtre. Cependant, la touche XXIe siècle est apporté à tous ces éléments. L'unique phare par exemple est cerclé de LED qui servent de feu de jour, l'effet hi-tech est garanti dans l'obscurité. Le réservoir de 13.5 litres en forme de goutte d'eau est habillé de deux pièces interchangeables entre les différentes Scrambler.
Globalement, le style ramassé et minimaliste de la petite Ducati est séduisant. Les décorations jaunes brillantes contrastent magnifiquement la peinture noire mate du modèle Ful Throttle. Sur le côté, l'échappement 2-1-2 signé Termignoni apportent une belle touche de sportivité à la moto. La roue avant de 18" contre celle de 17" à l'arrière fait comme basculer la moto sur l'arrière, le résultat est intéressant, mais bonne chance pour trouver des gommes en 18" !
La selle de la Full Throttle est surprenante de confort, mais elle est aussi belle à regarder avec ses deux pièces jaunes et les surpiqûres. Sous cette selle se cachent en plus une prise USB et un espace de rangement suffisant pour y charger son téléphone en roulant. Malheureusement, l'étanchéité de l'emplacement n'est pas garantie et la petite trousse à outils y a aussi sa place.