La présentation de ces deux modèles a eu lieu chez le grand sorcier australien de la préparation, Deus Ex Machina sur lequel nous reviendrons dans quelques temps, tant il a été agréable et enrichissant de côtoyer leur équipe.
La XJR1300 fait partie de la gamme Sport Classic de Yamaha, cette gamme est destinée à ceux qui vivent la moto comme un lifestyle et qui veulent pouvoir personnaliser leur machine à leur guise, Yamaha ayant un catalogue d’accessoires fourni. Dans cette gamme, en sus de nos modèles d’essai, on trouve la SR400, la 950 Bolt ainsi que la VMax.
Pour tous ses modèles Sport Classic, Yamaha propose donc une foule d’accessoires afin de customiser sa machine, de la personnaliser et ainsi la différencier de celle de son voisin. En ce qui concerne la XJR, il y a en plus de 30 de pièces adaptables, ce qui laisse une foule de combinaisons possibles, nul besoin de toutes les prendre, bien au contraire, il suffit d’une petite touche pour se différencier.
La XJR, qui est née en 1995, prend ses racines loin dans l’histoire de Yamaha, sa référence est la XS1100 de 1978 dont elle conserve les 3 principes fondamentaux, à savoir la selle plate qui est sur la même ligne que le réservoir, le phare rond et le gros 4 cylindres en ligne à refroidissement à air.
Au niveau de la refonte de la XJR, la part la plus visible est sa croupe, celle-ci ayant été sérieusement retaillée et raccourcie en perdant plus de 10 centimètres dans l’histoire, ainsi exit le carénage arrière, le support de plaque arrière prend place directement après la selle passager, ce qui affine sérieusement la ligne.
Toujours dans le souci d’affiner la machine, le réservoir a également été sérieusement revu et a fondu, il perd 6 litres de contenance, de toute façon le but premier de la XJR n’est pas le touring. Cette nouvelle ligne permet ainsi au large moteur de déborder des 2 côtés, ce qui en accentue la force.
Le moteur est justement ce bon vieux 4 cylindres en ligne refroidi par air de 1’251cc. Il développe la puissance de 98cv et le travail des ingénieurs a été de le rendre souple et coupleux à bas et mi-régime, ce qui est plutôt réussi car la marque aux trois diapasons annonce près de 110Nm à 6’000tr/mn.
Bien que conçue selon le concept « old is new », la XJR se pare tout de même d’éléments modernes comme le bras oscillant en alu, les amortisseurs Öhlins qui sont réglables, tout comme la fourche. Même le freinage est moderne avec des étriers 4 pistons monobloc qui équipaient il y a peu la gamme sportive du constructeur japonais.
Les plaques numéro en alu brossé situées de chaque côté de la machine, avec les 3 entrées d’air qui rappellent un peu la VMax, donnent une look à la fois classe et sportif à la machine. Le phare a également été revu, il garde sa forme ronde pour les raisons d’identité expliquées ci-dessus, mais il voit son diamètre réduit de 215 à 180mm.
La position de conduite a été revue et est directement inspirée des Superbikes qui couraient aux States lorsque le King Kenny Roberts y fourbissaient encore ses armes avant de venir affronter les européens en Grand-Prix. Il s’agit d’offrir une assise assez droite, mais permettant d’avoir un bon contrôle de sa machine.
En ce qui concerne le modèle Café Racer, ce dernier se pare d’un mini tête de fourche carbone, de guidons bracelets, d’un couvre-selle passager en carbone et d’un pare-boue avant également fait dans le même matériau. Personnellement, je lui trouve un air d’échappé d’une BD du Joe Bar Team.
En faisant le tour de la machine, il est vrai que celle-ci est plus compacte, plus sur l’avant, le travail autour de l’arrière faisant son effet, la XJR ne dégage plus l’effet de lourdeur de son aînée, on lui trouve même un air un peu canaille et valorisante, parfaite pour rôder de café en café quoi.