Celle-là, elle fait son petit effet. Avec ses flammes bleues sur le réservoir, ses chromes rutilants et ses touches de noir très classes, la Wide Glide aura fait tourner beaucoup de têtes. La grande et fine roue avant lui offre juste ce qu’il faut d’originalité pour se faire remarquer. Bénéficiant déjà de l’aura Harley-Davidson, notre Wide Glide y ajoute ses petites facéties: tantôt en faisant jouer le contraste entre les chromes et le noir laqué, tantôt en laissant le soleil faire briller sa peinture pailletée.
Une très belle moto, pour sûr, mais qui impressionne, aussi. Comparé à la Wide Glide, le Sportster 1200, essayé plus tôt cette année, passerait plutôt pour une 125! Mon mètre septante-cinq passe tout juste: jambes extra-tendues sur les cale-pieds, il m’a fallu un petit temps d’adaptation pour me sentir à l’aise. S’il y en a un qui met tout de suite à l’aise, c’est le bicylindre 96 cubic inches de 1584cm3! Bien qu’un peu étouffé par l’échappement d’origine, il incite immédiatement à profiter des bas-régimes pour ressentir cet incomparable martèlement des pistons qui résonne à travers la moto et votre corps.
Une très belle moto, pour sûr, mais qui impressionne, aussi. Comparé à la Wide Glide, le Sportster 1200, essayé plus tôt cette année, passerait plutôt pour une 125! Mon mètre septante-cinq passe tout juste: jambes extra-tendues sur les cale-pieds, il m’a fallu un petit temps d’adaptation pour me sentir à l’aise. S’il y en a un qui met tout de suite à l’aise, c’est le bicylindre 96 cubic inches de 1584cm3! Bien qu’un peu étouffé par l’échappement d’origine, il incite immédiatement à profiter des bas-régimes pour ressentir cet incomparable martèlement des pistons qui résonne à travers la moto et votre corps.
Le moteur vibre, palpite et gronde à l’envi. Il flatte la rétine, enchante l’oreille et répercute ses coups de pistons jusqu’à la moelle. Sur certaines motos, on peut sentir vibrer le moteur. Sur la Wide Glide (et les Harley en général), on vibre avec lui. Après 2’000/2’300 tours/minute et jusqu’à 3’500 tours, c’est le Nirvana! Plus haut dans les tours, on apprécie la puissance du bloc, notamment pour dépasser, mais les sensations s’amoindrissent tout de même. On appréciera d’ailleurs le compte-tours disponible sur le (minuscule) écran LCD du bloc-compteur, bien utile pour apprivoiser les régimes favoris du moulin. A noter que la Wide Glide démarre sans clé: on débloque la direction à l’avant du cadre, puis on insère la clé (un peu cheap…) dans le contacteur pour le déverrouiller. Ensuite, la clé dans la poche, on n’a plus qu’à tourner le bouton et appuyer sur le démarreur.
Dans le cadre d’une utilisation urbaine, la Wide Glide peut dérouter. Longue, un peu pataude à basses vitesses, elle n’est pas la reine du slalom. Pourtant, étant assis très bas, on la manoeuvre plutôt sereinement malgré son poids. Sa longueur ne sera vraiment une gêne qu’au moment de la parquer: l’avant dépasse alors de plusieurs centimètres sur la chaussée. Optez pour un stationnement de travers, quitte à prendre deux places moto. Dommage pour les collègues, mais un peu plus sécurisant pour le propriétaire.
Toujours dans le trafic, on bénéficie du gabarit et du style de la Wide Glide pour ne pas être trop embêté. A croire que les usagers ont peur des grosses bécanes rutilantes! Pourtant, on croise quantité de Harley-Davidson en ville! Les Sportster, avec leur gabarit mesuré et leur relative légèreté, sont légion, souvent noirs et un peu customisés. Bon, le gentil monsieur en complet trois boutons assis en selle, ça le fait moins. Pourtant, la plupart jaugent la Wide Glide du coin de l’oeil puis adressent un petit signe à son pilote. Histoire de ne pas les décevoir, on décolle au vert sur le second rapport, pour lui distiller un aperçu des good vibes du gros twin.
Une fois stationné devant votre terrasse préférée, succès garanti! On ne cataloguera pas la Wide Glide comme une simple moto de frimeur, mais quand-même… qu’est-ce qu’elle en jette!
Hors des villes, on continue d’apprécier le moteur 96, qui permet de cruiser sans arrière pensée aux allures légales. Le côté discret des échappements est encore à pointer du doigt: avec le bruit du vent, on entend encore moins le poum poum du twin. Le vent, d’ailleurs, devient votre compagnon de route. Bras et pieds tendus vers l’avant, on en prend plein la poire, si bien que tenir un certain rythme prend vite des airs de séance de musculation. C’est votre permis qui sera content!
Le confort de conduite est pourtant bien présent. La selle bien dessinée est suffisamment moelleuse pour ne pas vous tanner le cuir et les vibrations dans les poignées sont assez réduites pour profiter d’une belle journée de moto. Des trajets qu’il vous faudra bien étudier afin d’éviter les portions trop viroleuses. Si on emmène plutôt facilement l’engin, sa garde au sol très, très limitée dissuadera rapidement les amateurs de beaux angles. Sur le côté droit, ce sont carrément les échappements qui viennent frotter après quelques degrés d’inclinaison! Le freinage, s’il demeure correct, peine tout de même à ralentir très efficacement les 300 kilos du bestiau.
En bon cruiser, la Wide Glide préférera les routes aux longues courbes et au lignes droites fréquentes. Elle n’est pas voyageuse pour autant, sa position se montrant tout de même contraignante sur les longs parcours. Disposant d’un bel appétit lorsqu’on sollicite son côté canaille, le twin vous imposera des arrêts à la pompe assez fréquents, limitant ainsi les escapades loin de la civilisation. A noter que le commodo droit dispose d’un cruise-control manuel. Tout en stabilisant la poignée de gaz, on peut tourner une petite molette qui finit par la bloquer.
Un système compliqué à utiliser sur nos petites autoroutes trop fréquentées et sur nos routes pas assez droites. Il reste que, même si elle n’est pas une grande baroudeuse, la Wide Glide profite de son caractère très plaisant pour rallonger les sorties: on a envie de la redémarrer à peine de retour dans le garage.
Cliché Harley pur et dur, la Dyna Wide Glide séduit tant par son look et ses chromes ravageurs que par les sensations mécaniques qu’elle procure. On prend du plaisir à la piloter et à voir se retourner les passants. Les performances hallucinantes ou les épopées de 3’000 kilomètres, ça ne l’intéresse pas: elle est là pour plaire, pour ravir les sens de son propriétaire et le faire jalouser de ses pairs. Mission accomplie!