
La toute première idée qui me vient, c’est de surnommer cette V-Strom « L’Utilitaire« . Après tout, c’est presque ça. Prenez un Renault Trafic: solide, va partout et fiable; mais il ne me viendrait pas à l’esprit de partir enchaîner les cols avec mon Trafic le week-end. La DL650, c’est presque pareil : confortable, agile compte tenu de sa taille, adaptée à un entretien rapide et avec un minimum d’outils. Elle est certainement agréable à rouler lors de balades dans sa région, faut-il seulement aimer ce style.
A côté du cale-pied arrière droit, il y a une grosse molette de réglage de l’amortisseur arrière. Certainement très pratique et moins onéreux que le système électronique de BMW, pour ajuster la tenue de la moto avec un passager. Une partie des interventions mécaniques se fait sans rien démonter, tout, ou presque, étant à nu. Accéder au filtre à air ne doit pas prendre longtemps non plus, idéal pour un utilitaire qui roule beaucoup et qui pénalise son propriétaire quand il est immobilisé.
Sur les cale-pieds pilote, on trouve de petites protections caoutchouc pour éviter l’usure des chaussures, et si le caoutchouc se fait vieux il est facile à remplacer. Par contre, le positionnement des cale-pieds rend désagréable la position sur la pointe des pieds pour rouler, il n’y en a pas vraiment besoin pour une moto aussi sage. La bulle a, elle, trois positions, réglable uniquement avec des outils (2 tournevis). La position basse est tout juste adaptée à une courte liaison sur autoroute, la position haute vous autorisera un voyage dans le Sud sans trop de désagréments.
De loin, la V-Strom fait énorme et massive. L’imposant phare avant, la grosse sortie d’échappement ainsi que l’épaisse selle donnent une présence à la DL. Les jantes trois bâtons allègent tout de même le dessin. Une fois en route, l’aspect d’armoire normande se fait vite oublier. On domine la circulation grâce à la bonne hauteur de la moto. Les petites manoeuvres sont facilitées par le guidon large et le poids maîtrisé. Avec 220kg tous pleins faits, elle n’est pas spécialement lourde.
De loin, la V-Strom fait énorme et massive. L’imposant phare avant, la grosse sortie d’échappement ainsi que l’épaisse selle donnent une présence à la DL. Les jantes trois bâtons allègent tout de même le dessin. Une fois en route, l’aspect d’armoire normande se fait vite oublier. On domine la circulation grâce à la bonne hauteur de la moto. Les petites manoeuvres sont facilitées par le guidon large et le poids maîtrisé. Avec 220kg tous pleins faits, elle n’est pas spécialement lourde.Equipée de pneus plutôt typés Trail, la prise d’angle est pour le moins étrange. La moto descend bien, mais ne semble pas vouloir y rester. Etant donné les températures extérieures à ne pas mettre une sportive dehors, les pneus n’ont probablement pas atteint la bonne température pour rouler correctement. Prendre un virage de manière sportive n’est alors pas facile, mais la V-strom ne pose aucun problème pour rouler cool.
Le bicylindre de 645cm3 est étonnant et détonnant, même muselé. La reprise 80-120 en 6e se fait d’ailleurs plus vite que bien des voitures. L’accélération est, elle aussi, surprenante: à allure légale, difficile de voir qu’elle est bridée. Mais pas d’illusions, on n’est pas non plus sur une GSX-R 600 (débridée…). Le bridage électronique utilisé sur presque tous les modèles Suzuki est assez linéaire, contrairement à certains bridages mécaniques. Point négatif de ce moteur, le bruit d’électronique que l’on entend habituellement qu’à la mise du contact, mais qui subsiste tout le temps sur la V-Strom. Un bruit d’initialisation ou de calcul, peut-être le système de régulation du ralenti. Un twin devrait d’ailleurs s’exprimer, mais la V-Strom n’est pas pensée pour la clientèle qui aime les beaux sons.
Les généreux double disques avant et le disque arrière, tous avec ABS, ne servent que rarement, le frein moteur est largement suffisant. La boîte 6 vitesses est idéalement étagée pour l’exploiter. Malheureusement, il m’est arrivé de descendre en première sans faire attention ; le ralentissement a été pour le moins soudain. Cruiser en 6e est très agréable : peu de bruit, régime moteur bas, certainement un appétit d’oiseau; de quoi aller loin avec les 22 litres du réservoir.
Routière confortable à mi-chemin entre une FJR1300 et une XT660, elles aussi vendues aux services de police, la DL650 a de très bon arguments pour convaincre plus d’un motard. Facile, increvable et dotée d’une position de conduite confortable, elle ravira les débutants. Les grands gabarits seront également contents de ne pas se retrouver pliés en quatre comme sur une sportive…