
Car aujourd’hui, on trouve des beaux scooters sur le marché. Le Piaggio Beverly 300 en fait partie. Dans son splendide coloris rouge, avec ses grandes roues à bâtons et ses deux rangées de LED sur le carénage, il est même très classe. Le dessin un poil rétro le distingue de ses concurrents japonais, plus classiques. Le travail sur la finition est également à saluer: pas de plastique cheap, Des commodos de qualité sur le guidon, ainsi qu’un tableau de bord complet et très bien dessiné. Avec une silhouette fine mais un gabarit valorisant, le Beverly assume avec réussite ses origines transalpines.
En démarrant le moteur, le charme s’estompe un peu. Le Beverly reste un scooter: vous ne passerez pas des heures à l’écouter tourner au ralenti, sa sonorité restant assez banale. Une fois en selle, pourtant, le confort se ressent immédiatement. Oubliez les scooters d’il y a dix ans, à la selle en mousse de bain et aux poignées en tuyau d’arrosage. L’assise est parfaite, la selle idéalement formée pour accueillir votre séant. Très peu de vibrations se font ressentir dans les poignées et sur le plancher/repose-pieds. Sur un filet de gaz, le Beverly rejoint la circulation avec un petit ronronnement très snob. Ça s’annonce bien!
Effectivement, une fois en route, le Piaggio distille une sonorité sympathique. Ce n’est peut-être qu’une impression induite par l’idée de chevaucher un bel italien… La tournure de phrase est un peu malheureuse (pardon messieurs, de rien mesdames) mais reflète bien l’image que renvoie le Beverly. Vous n’êtes pas juste un autre scootériste posé sur un énième Yamaha ou un modèle coréen: vous roulez sur un Piaggio! C’est comme se retrouver en Maserati au milieu d’un rassemblement Volkswagen: vous en imposez carrément! Son style et sa sonorité sortent du lot. Un atout majeur pour séduire une clientèle urbaine et branchée.
Contrairement aux propriétaires de Maserati, circuler en ville est un jeu d’enfant sur le Beverly. Ses belles et grandes roues à bâtons lui confèrent une bonne agilité et une hauteur appréciable dans le trafic. Le monocylindre de 22 chevaux est une vraie catapulte au feu vert et crépite joyeusement pour fêter vos départs canon! Vous pourrez admirer les mines déconfites de vos confrères scootéristes dans les beaux rétroviseurs chromés, toutefois pénibles à ajuster. La puissance est bien présente sur toute la plage de régime moteur et offre des relances plus que satisfaisantes.
Pour freiner les ardeurs du V12… du monocylindre, pardon, le Beverly dispose d’un disque flottant de 300mm à l’avant, pincé par un étrier deux-pistons. Un système largement à la hauteur, épaulé par un disque de 240mm à l’arrière, lui aussi pincé par deux pistons. L’arrière, justement, a tendance à vite se bloquer, mais cela ne provoque pas de travers intempestifs. On peut justement regretter l’absence d’un système ABS, très répandu chez la concurrence. Ainsi armé, le Beverly fait face à toutes les situations et brille par son confort. Son grand atout restant sa personnalité et son caractère moteur très dynamique.
L’espace de rangement, sous la selle, accueillera sans problème un casque intégral ou deux jets. Votre sac (à main, à dos, en poil de biche ou en croco) restera bien au chaud une fois le casque sur votre tête. Un crochet aussi pratique que bien intégré, sous le contacteur, vous permettra d’emporter un cornet entre vos genoux. Vous mettez combien de sacs dans votre Maserati?
En dehors du centre-ville, le Beverly continue de faire des merveilles. Son réservoir de 12,5 litres lui procure une autonomie d’environ 180 kilomètres et son moteur lui permet une vitesse maximum d’environ 120km/h. De quoi s’autoriser un bref passage sur voie rapide et d’emprunter à l’aise les routes cantonales. A 80km/h ou plus, le manque de protection se fait bien sûr ressentir et vous maintiendra sur la voie de la raison. Le phénomène n’est vraiment gênant que sur autoroute, où l’on tutoie de toute façon les limites du moteur. Loin du centre, dans les petites courbes de campagne, ses grandes roues confèrent au Piaggio une stabilité bienvenue sur l’angle. Sans aucune prétention sportive, il jouit toutefois d’un comportement très sain, sans perdre de son confort.
Le Piaggio Beverly ne vous emmènera pas dans le Sud pour les vacances (quoique…) et se sentira bien plus à l’aise en milieu urbain ou péri-urbain. Quelques excursions dans la campagne ne l’incommoderont pas outre-mesure. Le tout avec un petit charme tout italien et une qualité de fabrication très élevée. Toujours au top, donc, même au niveau du tarif, bien plus avantageux que la prime d’assurance de votre Maserati! Affiché à 6’995 francs, une très bonne surprise au vu de la finition de l’engin, le Piaggio Beverly marque encore de gros points face à la concurrence.