L’actualité récente fragilise le marché du deux-roues de loisir électrique, Energica a déposé le bilan. Pourtant, en même temps, KTM présente une nouvelle Freeride E. Pas totalement enduro, une touche trial, mais surtout fun. L’idée est d’avoir une continuité avec les SX E-3 et E-5, toujours en électrique.

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Il y a 10 ans, KTM présentait une première Freeride électrique, avec trois déclinaisons. Une un peu plus Enduro avec phare et pneus à crampons, une prévue pour le motocross, sans phare, et enfin une dernière, pneus lisses prétendument supermotard. Il n’en reste plus qu’une, l’enduro, qui est homologuée pour la route. J’ai un affect spécial pour cette moto. Elle m’a en effet offert mes premiers tours de roue en tout terrain. C’est en fait de sa faute si j’ai fait un peu de motocross…

KTM repart sur une nouvelle batterie lithium-ion avec 5.54 kWh, 1.5 de plus, qui se traduisent par 20% d’autonomie ou de temps de roulage en plus. La marque avait signé une entente avec Honda, Yamaha et le groupe Piaggio pour partager les mêmes batteries, mais très vraisemblablement, ce n’est pas le cas pour leur projet tout-terrain.

Pour cette Freeride, on découvre un tout nouveau châssis tubulaire en Chrome-molybdène. Il profite de l’ensemble moteur/batterie pour contribuer à sa rigidité. L’empattement est allongé, faisant gagner en stabilité à la moto. La boucle arrière est en aluminium coulé, mais aussi en fibre de verre doublé de nylon.

La batterie MX50 seule pèse 29 kg et elle peut être sortie de la moto pour la charger en moins de 10 minutes. Aujourd’hui, le chargeur de 660 W, qui fait une charge complète en 8h ou un cycle 20-80% en 4 à 5 heures, est livré avec la moto.

La puissance disponible est de 15 chevaux, mais monte à 26 en pointe, avec 37 Nm de couple disponible immédiatement. Un peu plus de puissance (+4 ch.) mais aussi une petite baisse de couple (-5 Nm.). Il y a 3 niveaux de puissance réglables : éco, normal et sport. Parallèlement, le moteur peut récupérer de l’énergie : OFF, MID ou HIGH. En prime, un contrôle de traction qui fait son apparition, avec un nouveau bouton sur la gauche du guidon.

Les jantes à rayons toutes noires sont en 21″ devant, 18″ derrière, avec des pneus Michelin Enduro en gomme medium.

La suspension fait appel à une fourche inversée WP XACT ø 43 mm, avec le tube gauche qui fonctionne à air, et le tube droit à huile. Cette fourche est entièrement réglable : précontrainte, compression et rebond. Le mono-amortisseur est une WP XPLO PDS également réglable avec tous les paramètres. La hauteur de selle a augmenté de 870 à 910 mm, ces quatre centimètres seront une première difficulté pour commencer le offroad.

Le freinage est confié à Braketec, avec un disque de ø 260 mm à l’avant et ø 240 mm à l’arrière. La particularité étant que le frein avant est à la main droite et le frein arrière à la main gauche. Le pilote n’a donc rien à gérer avec les pieds. Le poids total en ordre de marche est de 112 kg.

La production commencera en décembre à Mattighofen (Autriche) et les livraisons doivent débuter en janvier 2025. Le prix de vente n’a pas été communiqué mais pourra être consulté sur la page de la Freeride E sur KTM.com. Avec ce compromis de moto Enduro avec quelques capacités de Trial, mais avec une selle, elle n’est pas comparable à feu la Alta Motors, ni la Stark VARG qui sont 100% performantes en motocross. Par contre, l’avantage de ne pas produire de gaz d’échappement et très peu de bruit reste, de nos jours, un énorme atout.

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