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Grâce au poids contenu du châssis monocoque de 4 kg et les 54.5 kg du moteur, ces nouvelles Panigale V2 et Streefighter V2 sont les plus légères jamais mises sur la route. Les ingénieurs italiens ont pu gagner 15 kg sur la sportive et 18 kg sur le roadster, ce qui est énorme. Mais ce sont les premières Panigale et Streetfighter qui sont dépourvues de distribution desmodromique. Le V2 est dans sa configuration puissante, c’est à dire 120 ch et 93.3 Nm avec un couple généreux à bas régime et des hauts régimes au caractère sportif.
Cette sportive accessible et son équivalent au guidon droit et mise à nu sortent toutes les deux en version standard et en version S. La principale différence est au niveau des suspensions. De base, c’est une fourche Marzocchi avec un amortisseur Kayaba, les deux sont entièrement réglables : précharge, compression et rebond. Petite particularité pour la Streetfighter, le bras oscillant est 30 mm plus long avec un amortisseur de direction Sachs pour améliorer la stabilité en virage et à plus haute vitesse. En passant sur les V2 S, la fourche devient une Öhlins NIX 30, qu’on reconnait aux tubes dorés, et l’amortisseur un STX 46. Les freins sont partout les mêmes avec des étriers Brembo M50 et des disques de ø 320 mm.
Ducati a choisi des jantes avec des branches en Y qui rappellent le design des emblématiques Marchesini forgées. Elles portent des Pirelli Diablo Rosso IV en 120/70 devant et en 190/55 derrière. Le bras oscillant a volé la place du monobras, comme sur la Panigale V4, avec de grandes parties ajourées pour réduire son poids. Les bénéfices sont les mêmes que sur Sa Majesté la V3, plus de stabilité en sortie de courbe et un meilleur feeling sur circuit.
Rayon aides électroniques au pilotage, Ducati en a mis l’essentiel, mais pas le nouveau DVO. On a bien une centrale inertielle 6 axes IMU, mais elle ne doit pas suffire à mettre en œuvre cette assistance. L’ABS est dans sa dernière évolution, avec l’ABS Sport actif en virage avec la fonction d’aide à la glisse en entrée. Contrôle de traction, anti-wheeling, contrôle du frein moteur et Ducati Quick Shifter 2.0 complètent l’équipement. Les Panigale V2 S ont en plus le Ducati Power Launch et le Pit Limiter installés de série. Pour régler tout ça, on a un 5″ TFT qui affiche les 4 modes de pilotage qui peuvent tous être modifiés par l’utilisateur. Et, justement, il y a 4 graphismes différents pour mettre plus en avant certaines informations en fonction du mode.
Le look de la Panigale s’inspire logiquement de la dernière V4, avec un bloc optique double, à LED, qui donne une face immédiatement reconnaissable. Il n’y a pas de gros ailerons visibles, mais la part belle est faite aux surfaces peintes plus élégantes. Cachés dans les carénages, des canaux d’air amènent de l’air frais vers le pilote et éloignent l’air chaud du radiateur, un atout pour profiter de longues journées de route. L’ergonomie est étudiée pour réduire la charge sur les poignets, l’ouverture et la hauteur des demi-guidons y contribuent.
Le look de la Streetfighter ne laisse pas indifférent, elle n’est pas totalement mise à nu, mais chaque élément sert dans un premier temps l’agressivité du profil et dans un second temps à diriger le regard vers le cœur technique de la moto. Le bloc optique avant a des lignes aussi inspirées de la Panigale, avec un regard plus incisif, dans un ensemble plus compact.
La partie arrière est commune entre les deux modèles. Ducati ne peut s’empêcher d’évoquer la 916 pour parler de son design. Il y a deux canaux d’air qui la traverse au bout de la selle et ressortent dans les phares à LED ajourés. La selle posée sur de la carrosserie rouge qui joint les deux extrémités de la moto. La ligne d’échappement fait beaucoup pour le côté percutant du design. Elle reprend le look de la ligne SBK par Akrapovič, avec les deux canettes en position hautes qui dissuadent presque de les remplacer. En version standard la moto est livrée comme biplace et sera monoplace en version S.
Au jeu des accessoires on peut évidemment faire changer une standard en monoplace, ou ajouter un amortisseur de direction à la Panigale. Le kit Race pourrait être intéressant pour cette dernière, car elle reçoit une ligne racing en titane Akrapovič interdite sur route qui fait gagner 6 chevaux à la moto. La livraison comprend, les pièces pour occulter les trous laissés quand on retire les rétroviseurs et le support de plaque, des protections de carter d’embrayage et d’alternateur, un amortisseur de direction Öhlins et des commandes reculées réglables.
Pour un usage plus routier, le client pourra installer le régulateur de vitesse, la navigation virage par virage, une prise USB, ou encore le TPMS. Le tout est visible sur le configurateur en ligne de Ducati Panigale ou Streetfighter.
Elles n’existent toutes, qu’en livrée Ducati Red, les Panigale dès janvier 2025 pour CHF 18’190.- ou CHF 20’690.- (la S). Les Streetfighter arriveront en mars 2025 pour CHF 16’690.- ou CHF 19’190 (la S). Toutes peuvent aussi être commandées en 35 kW dans des versions limitées à 95 ch. une fois débridées. Avec 15 kg de moins sur la balance, le comportement de la moto est prometteur, mais certains diront « que 120 ch », soit 1 ch. de plus que la MT-09 / R9.