Triumph soigne son image néo-rétro depuis des années. On pense immédiatement à leur gamme Modern Classic quand il faut évoquer les modèles néo-rétro du marché. Sur cette nouvelle génération de Speed Twin, les changements sont discrets mais vont à l’essentiel pour procurer toujours plus de sensations.

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La Triumph Speed Twin 1200 est le roadster néo-rétro par excellence : le moteur est la partie centrale avec un châssis qui se fait discret pour relier le bras oscillant, le réservoir très rond en acier et l’unique phare rond lui aussi. Mais la modernité se cache dans chacune de ces pièces. Le bloc moteur est extrêmement propre, aucun câble, torche électrique ou périphérique n’est visible. Il a de nouveaux carter avec des arrêtes plus saillantes, intégralement recouverts de noir. Seuls des ailettes de refroidissement sont usinées et contrastent.

La pièce que je trouve la plus réussie est son système d’échappement. Au premier coup d’oeil on ne voit qu’un tube qui va du haut-moteur au silencieux de chaque côté de la moto. Sans jointure ou coude visible, les gaz d’échappement sont en fait menés sous la moto dans les systèmes de dépollution avant de sortir par les nouveaux silencieux tout en acier brossé munis de capuchons anodisés noirs.

Les jantes disposent d’un nouveau design très léger avec 5 doubles branches en hélice. Ces jantes sont montées de pneus Metzeler Sportec M9RR. Elles sont liées à la moto par un tout nouveau bras oscillant en aluminium brut, suspendu par deux amortisseurs désormais inversés de marque Marzocchi à cartouche séparée et dont la précharge est réglable. La fourche ø43 mm est de la même marque, mais n’est pas réglable.

Le freinage est confié à deux disques de ø320 mm pincés par des étriers estampillés Triumph, j’imagine qu’ils sont fabriqués par J.Juan comme ceux de la Daytona 660. Simple disque à l’arrière, une configuration tout à fait normale. Le compteur derrière le phare à LED est également semblable à celui d’autres modèles, avec une partie LCD en haut, et l’écran TFT en bas. Il y a une prise USB-C sur le côté pour recharger un appareil en route.

Le pilotage restera simple, avec un ABS sur l’angle mais surtout un contrôle de traction lui aussi connecté à la centrale IMU de la Speed Twin 1200. Elle n’a que deux modes de conduite: Road et Rain.

Sur les flancs, les caches pour faux carburateurs laissent la place à des éléments plus modernes, qui soulignent mieux la sportivité du modèle. La selle banquette deux places est très simple en apparence, un héritage des premières motos du genre. Elle joint le réservoir à sa base, cette pièce tout en rondeur, la seule à porter la couleur de la moto.

Difficile de dire si je préfère la Cardinal red/sapphire black ou la Crystal white/sapphire black. Je pourrais poser chacun des réservoirs en pièce de décoration. Une troisième couleur est proposée, Aluminium silver, plus discrète. Une nouvelle trappe à essence prend place au sommet, maintenant flip-up et non pas à vis, bien plus pratique lorsque l’on fait le plein.

Cette nouvelle Speed Twin 1200 arrivera chez les revendeurs au mois de décembre 2024, au prix de départ de CHF 15’195.-. Il y aura également un grand nombre d’accessoires disponibles, dont un kit de guidons bracelets pour faire ressembler sa Speed Twin à feu la Thruxton qui n’est plus au catalogue.

La nouvelle Speed Twin RS

Là où la place de la plus sportive de la gamme était occupée par la Thruxton RS, la Last Edition a sonné le glas de cette lignée. Ceci laisse par conséquent une place pour une Speed Twin RS, une moto subtilement différente mais qui ferait tout le piment de cette déclinaison. Elle présente par exemple des pièces en aluminium brossée plutôt chics.

Sa géométrie est refaite pour basculer le poids du pilote sur l’avant, grâce à un arrière plus haut et une forme de selle adaptée. Les liaisons au sol sont assurées par une fourche Marzocchi ø43 mm, cette fois-ci entièrement réglable et de couleur dorée. Le bras oscillant en alu brossé est tenu par des amortisseurs Öhlins, à cartouches séparées, entièrement réglables eux aussi.

Pour améliorer le pilotage, des pneus plus sportifs sont choisis. Ce sont des Metzeler Racetec RR K3, sur les mêmes jantes en hélice. Le mode de conduite « Sport » est ajouté au menu, avec une calibration spécifique de l’ABS sur l’angle et du contrôle de motricité. Le Triumph Shift Assist fait partie de l’équipement de série, pour monter et descendre les vitesses sans embrayage.

Le guidon est légèrement plus bas (-16.2 mm) et plus en avant (+9 mm), mais surtout les repose-pieds 6.5 mm plus haut et 40 mm en arrière. De quoi faire un peu plus corps avec la machine. Ce placement différents des pieds permet justement d’installer le shifter sur la tringlerie, impossible sur le Speed Twin 1200.

La nouvelle Speed Twin RS sortira en 2 couleurs : Baja orange/sapphire black et Sapphire black. Son prix de base est fixé à CHF 17’495.- et arrivera en même temps que l’autre Speed Twin 1200 chez les revendeurs.

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