Publié le: 4 février 2023 par Phoukham Phothirath
Sur la route de l’Enduropale du Touquet: tours de manège enchanté au circuit de Mirecourt

Notre reporter photographe a décidé de tracer sa route vers le grand Nord. Profitant de ses congés, il va vadrouiller de Lausanne jusqu’à la pointe la plus septentrionale de l’Hexagone. Et assister à la fameuse course de l’Enduropale du Touquet Pas-de-Calais 2023. Une première pour lui.
De rencontres en découvertes, il nous raconte ses aventures au fil des kilomètres. Un voyage initiatique.

Aujourd’hui:
les derniers préparatifs au circuit de Mirecourt et tours de manège enchanté.

Départ de Lausanne, on va rester sur les autoroutes suisses, et ainsi éviter d’engraisser davantage les sociétés autoroutières françaises … On passe Berne la besogneuse puis Bâle l’industrieuse, avant de traverser la frontière et rejoindre les hauts sommets d’Alsace. Passé le col de la Schlucht, je bascule sur Gérardmer. Le festival du film fantastique venant de se terminer, la ville avait retrouvé tout son calme. La neige tombe, le vent souffle. Il est plus prudent de s’arrêter ici pour la nuit. Au réveil, décision est prise d’aller au circuit de Mirecourt.

À AcidMoto.ch, notre ancien rédacteur en chef (Yann) en avait déjà parlé en 2019, avec moult détails. Mais voilà, entre temps une merde virale est passée par là… Et ce n’est que partie remise pour la famille Levorato puisque les préparatifs pour les homologations auto et moto sont dans leurs phases finales : ces dernières étant prévues pour la fin Mars. Ensuite les roulages sont d’ores et déjà planifiés.
En attendant, les piles de pneus sont là. L’activité n’est pas au ralenti, et tout le monde s’affaire. Je contemple avec admiration les bâtiments des ateliers et des boxes, flambants neuf. Et Monsieur Levorato père me laisse les clés du circuit, et le champ libre « pour un tour, deux, ou plus ». Une seule consigne: faire attention aux cônes, qui peuvent encore « traîner » sur la piste. On se donne donc rendez-vous à l’atelier après, pour poursuivre notre entretien, et avoir mon humble avis sur les 3’700 m du tracé…

On démarre de la pitlane et je m’engage dans la fin de cette ligne droite des stands. Une succession de virages techniques (g-d-d) qui commandent le long rectiligne bombé qui replonge ensuite sur un virage à droite et un bout droite. Le dernier bout droit avant une série jouissive de courbes, de rayons variables, plus ou moins en dévers, plus ou moins en aveugle. Ça monte et ça descend. Ce sera la partie la plus difficile à mémoriser, un peu comme les enchevêtrements du Lédenon. La Mini est en pneus hiver, qui se tordent, qui se déforment à chaque virage. Le grip est excellent. Le premier tour se boucle ainsi, sur la défensive et tout en prise de repères. Puis on lâche la vidéo, et on enquille avec un peu plus de rythme, ce qui se fait sans difficulté. Ce circuit a du flux, il y a du rythme, comme un mélange heureux de Dijon-Prenois, d’Alès et du Lédenon – et on sent que c’est un motard qui l’a tracé!

Après ces deux tours de manège enchanté (faut pas abuser des bonnes choses), je retrouve la famille Levorato dans l’atelier. On débriefe avec passion, et nous aurions pu passer des heures au milieu des piles de pneus de l’atelier, puis à déambuler dans le vent et au milieu des tractopelles. Je quitte le circuit avec la banane. Quelle belle rencontre, quel beau tracé.
Monsieur Levorato, vous pouvez être fiers, vous et votre famille, ainsi que les partenaires qui ont cru en ce projet. Le circuit que vous avez dessiné et créé est à votre image: magnifique et généreux. Et varié à souhait!
Bravo pour la fin de ce projet entamé en 2016. Dans une zone industrielle des Vosges. Avec bien d’autres projets annexes à suivre.

Merci d’avoir eu la vision, et la force d’y croire. Une belle histoire de famille, d’hommes et de passion.