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Pour enrouler tranquillement sur l’autoroute des jours durant, le confort d’un 4 cylindres en ligne est tout désigné. On roule sur un filet de gaz, vitesse stabilisée à un petit régime moteur. S’il faut ouvrir, une rotation du poignet précédée d’un rétrogradage et le moteur part chasser sa puissance maximale sur le compte-tour. Des fois, il n’y a même pas à jouer de la boîte de vitesses. C’est dans cette optique que Kawasaki perpétue sa voyageuse, la Versys 1100, avec le slogan Destination Anywhere (en français, destination n’importe où).
On reconnaîtra immédiatement une 1100 avec son bloc moteur tout de noir vêtu. L’ancien bloc de 1’043 cm³ était gris, le nouveau avec 1’099 cm³ a allongé la course de ses pistons de 3 mm. La puissance maximale grimpe de 15 ch. pour atteindre 135 ch. tandis que le couple culmine à 112 Nm. Pour remplir un peu plus les bas et mi-régimes, Kawasaki a fait quelques retouches à son moteur. Des orifices d’admission sont plus étroits et augmentent la vitesse du flux et les profils de cames lèvent moins les soupapes.
Les cornets d’admission centraux sont 45 mm plus long que les extérieurs, ceci améliore le couple de 4’000 à 7’000 tr/min. Enfin, le volant moteur est plus lourd pour s’adapter à la nouvelle cylindrée, un arbre d’équilibrage secondaire réduit les vibrations et le collecteur relie les pistons 1-3 et 2-4 pour améliorer les performances à tous les régimes. Un radiateur d’huile s’est greffé au moteur, plus de performance demandait plus de refroidissement.
Les changements dans le moteur ont entraîné des changements dans la boîte de vitesses :
- la réduction primaire est devenue plus longue
- la réduction secondaire est raccourcie
- une 5ᵉ et 6ᵉ vitesse adaptées pour un retour plus coupleux sans s’essoufler à haut régime.
Le KQS, le Quickshifter maison, fonctionnera dès 1’500 tr/min, avant il fallait être plus haut dans les tours.
Changement discret pour le freinage, toujours deux disques de ø 310 mm pincés par des étriers 4 pistons à l’avant et un disque au diamètre majoré de 10 mm à l’arrière (ø 260 mm, forme ronde et non plus en pétales). Ajoutez-y le KIBS et vous aurez un freinage sûr garanti.
Une part belle est faite à l’électronique, domaine dans lequel Kawasaki aime montrer leur maîtrise du sujet. Le pack est sensiblement le même que celui qui était sur la Versys 1000. Un système chapeaute en quelque sorte les autres qui y sont subordonnés : le Kawasaki Cornering Management Function se sert des informations reçues de la centrale IMU, du KTRC (contrôle de traction), du KECS (suspensions électroniques si présentes) et du KIBS (l’ABS amélioré de la marque).
KCMF assiste le pilote tout au long du virage – de l’entrée à la sortie en passant par la corde – en modulant la force de freinage et la puissance du moteur pour faciliter une transition en douceur entre chaque phase.
Par contre, le régulateur de vitesse reste classique. La technologie du régulateur de vitesse actif reste l’apanage de la H2 SX.
La Suisse ne verra que la version S et SE sur son territoire, la version de base ne sera pas proposée. Donc toutes les motos arriveront avec le tableau de bord TFT mais qui conserve un compte-tours analogique, des protèges-mains en plastique, une prise USB C sur la gauche du guidon, le KQS bidirectionnel et la peinture extrêmement durable brevetée du constructeur japonais.
La SE reçoit en plus des suspensions semi-actives Showa avec la technologie Skyhook. Contrôlé par le KECS, le réglage de la précharge est facilité, selon si on roule avec un passager ou des bagages. Les réglages continuent en permanence d’être ajustés pour subir le moins possible l’état de la route.
Les couleurs pour les Versys 1100 S et SE sont les mêmes. Soit Metallic Graphite Gray / Metallic Diablo Black, soit Pearl Robotic White / Metallic Diablo Black. Le prix de vente et la date de disponibilité de ce nouveau modèle n’ont pas été annoncés par Kawasaki. Cette publication sera mise à jour lorsque d’autres informations seront à disposition.