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Publié le: 10 août 2022 par Laure Arbez
Ginger Trip en Argentine – Amérique du Sud – Partie 1

Voyager c’est bien, mais partager c’est mieux !

✅ « GINGERTRIP » c’est le partage de tips pour ton futur roadtrip 🔥
➡ Tu y trouveras une sélection de lieux très sympas, que j’ai découvert soit par hasard ou soit en suivant des conseils de locaux ou voyageurs.

Ici, nous allons parler de l’Argentine !

VOYAGE

La piste pour monter au Lago Varvaco est assurément la plus belle piste que j’ai faite en Argentine !

Les paysages sont tout simplement dingues. À chaque virage, chaque changement de montagne tu en prends plein les mirettes. La piste roulante nous fait longer des lacs et canyons, tu pourras même apercevoir des flamants roses en contrebas, c’est magnifique. Quelques bancs de sables et passages à gué sont tout de même là pour te rappeler de rester vigilants (je te vois avec ta poignée de gaz ouverte).

C’est aussi sur cette piste que tu pourras te baigner dans une eau naturellement chaude (35 degrés si tu es frileux comme moi).

Un peu plus loin, des geysers d’eau apparaissent en haut d’une montagne. L’eau est à 90 degrés, autant dire que pour cuire des pâtes ça va, mais pour tremper le petit doigt, beaucoup moins !

❗ Point info : il faut bien se renseigner en amont si tu souhaites rejoindre la ville de Barrancas par cette route. Lors de notre passage, il y a eu un éboulement et la piste était impraticable, nous avons dû faire demi-tour jusqu’à Chos Malal.

Les parcs nationaux Ischigualasto et Talampaya sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO ! Ils ont la particularité, à 1 300m d’altitude, de présenter une formation géologique unique (canyons, parois vertigineuses, paysages lunaires) et renferment les fossiles les plus complets du monde, datant 250 millions d’années.

Pour chacun des parcs, tu dois suivre un guide. L’excursion du parc Ischigualasto dure environ 4h00 pour 40 km, au programme : 5 arrêts avec vues et explications. Ce désert porte le nom « lieu où la vie n’existe pas » mais il est aussi surnommé « Vallée de la lune », suite à des photos qui auraient été prises en noir et blanc et qui faisaient penser à un véritable paysage lunaire ! En effet, à plusieurs reprises tu seras surpris à trouver ce décor irréel !

❗ Point info : tu peux ensuite rejoindre le parc Talampaya par la route, mais à moto tu ne pourras aller qu’au camping. Pour visiter le canyon, il faut ici aussi prendre un guide mais surtout une excursion en camion aménagé en « tour bus », au prix exorbitant. De quoi rompre un peu le rêve de canyon « sauvage ».

Depuis le village d’Humahuaca, je te conseille de prendre la piste qui traverse les montagnes… Après une ascension de 1 400m sur 22km, tu seras tout simplement émerveillé de ce que t’offre la nature. Tu ne le regretteras pas c’est sûr !

Le décor est presque irréel, c’est magnifique. Ces différentes couches sédimentaires forment les montagnes aux 14 couleurs mais en réalité il y a beaucoup plus de nuances !

❗ Point info : il y a un « péage » juste avant d’arriver au point de vue. Le prix est de 5 pesos.

Cette « route » est tout simplement incroyable. En 40 km tu passes d’une vallée de cactus à des pics montagneux.

Nous montons jusqu’à 3 400m tandis que la température descend aux alentours des 8 degrés. Tout en haut du col, une mer de nuages s’est formée, c’est tout simplement splendide

La descente se fait dans un autre décor encore : une multitude d’épingles nous font passer d’un coté et de l’autre de la vallée.

La route est partiellement goudronnée mais peu importe, c’est certain que tu prendras plaisir en tant que motard !

➡ Point conseil 1⃣‍ : pour rejoindre Salta depuis Cafayate, le mieux est de prendre la route 40 puis de couper par la piste juste avant Cachi (route 42), c’est celle-ci qui est encore plus belle ! Attention tout de même aux portions molle, on a aidé à relever un couple coincé sous leur moto…

➡ Point conseil 2⃣‍ : toujours pour rejoindre Salta depuis Cafayate, il y a aussi la route 68 qui est sympa… comme on a dû choisir sur la route à prendre, on a fait un petit aller-retour de quelques kilomètres, jusqu’aux canyons de Las Conchas : dépaysement garanti !

La fameuse Route 40 ! Longue de 5 080 km, elle traverse l’Argentine de haut en bas. Reliant Rio Gallegos (frontière argentine) à La Quiaca (frontière bolivienne), il est difficile de résumer cette route tellement les paysages sont différents tout au long des kilomètres parcourus.

Tu passes des steppes de Patagonie, aux glaciers de la Cordillères des Andes, aux lacs de montagnes, aux pistes au milieu de canyons… en résumé : il y en a pour tous les goûts !

❗ Point info : je ne veux pas te bercer d’illusions non plus, alors attends-toi à faire beaucoup de lignes droites dans le sud de la Patagonie… surtout si tu vas jusqu’à Ushuaia

Exception, trek à pieds 👣

La ville d’El Calafate est clairement faite pour les touristes… mais le parc Los Glaciares un peu plus loin vaut le détour ! C’est ici que j’ai appris beaucoup sur la Patagonie, et son Histoire est passionnante !

L’origine du mot « Patagonie » vient de Patagone qui signifie « grands pieds d’animaux ». Les peuples autochtones étaient alors surnommés ainsi par Magellan qui parti découvrir cette région inexplorée jusqu’en 1520.

En 1885, l’Argentine veut explorer ces terres mais les conditions de vie ne font rêver aucun argentin : les conditions climatiques et géographiques sont loin d’être idéales. Le pays entreprend alors un plan d’ac?on et propose aux immigrés européens de leur offrir une terre, une ferme et du bétail en échange d’une vie isolée aux 4 coins de la Patagonie. Au bout de 30 ans, la terre leur appartiendra. À cause de ces conditions difficiles, beaucoup remontent plus au nord avant la fin de ces 30 années en laissant derrière eux leurs animaux, trop chers à faire déplacer. C’est pourquoi on trouve aujourd’hui des taureaux et chevaux sauvages qui se baladent sur des terres inaccessibles par la route !

Au bord de notre bateau d’excursion, nous découvrons de magnifiques glaciers ! C’est assez impressionnant de voir des murs de glaces aussi énormes.

Nous passons la journée à observer les paysages plus beaux les uns que les autres, avec surtout : le glacier Spegazzini, le glacier Upsala et enfin le glacier Perito Moreno.

❗ Point info : il y a plusieurs façons de découvrir les glaciers du parc. Tu peux faire des excursions, soit en bateau, soit en marchant sur le glacier, ou alors tu peux aller au ponton du parc qui te donne une vue directe sur le glacier Perito Moreno.

Bariloche, c’est un peu la ville qui marque une différence nette sur la route 40 : il y a un avant et un après Bariloche !

Depuis Ushuaia, c’est une longue ligne droite interminable… Mais si tu continues la route 40 à partir de Bariloche, tu vas te faire plaisir à serpenter la route des 7 lacs !

➡ Point conseil : nous avons trouvé une place mise à disposition pour poser ta tente au bord du lac Villarino, l’ambiance y est très sympa et tu y rencontres de multitudes de voyageurs !

Exception, trek à pieds 👣

Je n’ai pas grimpé le Fitz Roy à moto, d’accord, mais ça vaut tout de même le coup de le mettre sur la liste ! Tout simplement parce qu’un paysage comme celui à El Chalten te transporte, peu importe le moyen que tu as pour le découvrir !

Une fois arrivé dans le parc national Los Glaciares, tu as plein de randonnées à faire.
Pour ma part, je suis partie 3 jours et 2 nuits, en dormant au Lago Torre et au pied du Fitz Roy. J’en ai même profité pour admirer les levers de soleil, c’était juste magique, vraiment des moments à ne pas louper si tu vas jusque-là.

L’accès quant à lui, n’est pas de tout repos. Pour monter au lac du Fitz Roy, je me suis levée à 4h40. La sonnerie du réveil pique un peu mais l’excitation du futur spectacle qui m’attend en haut est plus que motivant.
En bas de la montagne, les lampes frontales des autres randonneurs dessinent le chemin, c’est très impressionnant ! Le chemin n’est pas du tout formé, heureusement qu’il faisait nuit, ça m’a évité de voir la montée qu’il restait à parcourir.

1h15 et 500m de dénivelé plus tard, le lac est là ! WAHOU !! 🤩 Même de nuit c’est superbe ! Il y a du monde qui est monté, nous admirons ensemble la magie de la nature.

Une fois le soleil levé, je suis allée un peu plus loin voir un deuxième lac. Je ne pensais pas qu’il était possible d’être encore plus émerveillée mais en fait si, c’est possible !!

Je suis restée un instant en hauteur avant de redescendre la montagne. La descente, de jour, révèle les cailloux et marches que nous avons grimpés de nuit, c’est presque plus impressionnant encore.

➡ Point conseil : tu peux faire des randonnées à la journée, suivant le sentier que tu choisis et ton niveau de marche. Moi j’y suis allée en mode « confort » !
Attention par contre à ne pas négliger la montée jusqu’au lac du Fitz Roy, ça grimpe sec !

Souvent rabaissée, la ville d’Ushuaia fait parler !

« C’est juste pour mettre un point sur la carte » est la phrase que j’ai le plus entendu avant d’y aller.

Pour nous, c’était bien plus que ça ! Les soucis sur la moto d’Hugo ont commencé dès le premier mois, alors on n’était même pas certains d’arriver jusque-là, ça nous paraissait très très loin.

C’est vrai que rouler en Terre de feu, c’est impressionnant les premiers kilomètres mais très vite tout se ressemble : des paysages simples et vastes, des steppes coupées par des lignes de bitume qui traversent l’île sur des centaines de kilomètres et des guanacos qui habillent le décor.

Les derniers kilomètres quant à eux, ont un goût de paradis ! Les lignes droites se transforment en courbes, tu longes lacs et montagnes jusqu’à arriver à Ushuaïa ! 🏁

La ville est bien plus grande que ce que j’imaginais ! Ici le tourisme règne, il y a plus de magasins de souvenirs que de maisons, mais l’ambiance y est agréable, et surtout entre montagnes et océan Austral, le décor est dingue.

Tu peux aussi continuer de rouler en direction du Parc national de la Terre de Feu pour aller à la fin de la fameuse route 3, celle qui part d’Alaska et arrive à Ushuaia. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle porte ce nom : Ushuaia est le bout du monde au point de vue de l’Alaska !

Il y a plusieurs façons de visiter ce parc :
– la première en empruntant un petit train à vapeur digne d’un Disneyland – la deuxième en se promenant à travers les nombreux sentiers aménagés – la dernière, et notre préférée, en découvrant le parc à motos

Dans ce même parc, il y a aussi « la poste la plus au sud du monde » un endroit où chaque voyageur laisse son empreinte. Le sticker Gingeroutrider habille maintenant la devanture, et toi quand est-ce que tu apposes le tien ?

❗Point info : attention au visa ! On voulait économiser les passages de frontières, donc on est arrivés avec un visa tourisme du Chili et… on s’est fait refoulés à la frontière !
Il faut d’abord entrer en Argentine à Rio Gallegos, indiquer qu’on souhaitait aller à Ushuaia, afin d’obtenir un visa transit et pouvoir passer la frontière à San Sebastian.

À propos de Laure

Motarde depuis 2015, j’ai commencé en roadster avant de vouloir continuer mon aventure même lorsque la route n’est plus goudronnée et prendre un trail. C’est devenu plus qu’une passion qui m’a amené à participer à des nombreux stages et même aux sélections pour le GS Trophy en 2021. Plus à mon sujet sur la page de l’équipe.