REPORTAGE
L’Enduro Park se mérite, le voyage jusqu’à Narbonne prend 5h depuis la frontière Suisse. Mais à l’arrivée, on trouve un domaine de 1000 hectares, dont 100 sont plantés de vignes et 20 ont des oliviers. Tout le reste ? Ce sont des pistes en cailloux dans des reliefs idylliques. Accompagnés d’instructeurs très professionnels qui mettent très vite en relation le niveau des participants en les observant et la difficulté des pistes à emprunter. En deux jours, personne n’a eu à faire demi-tour pour contourner une section.
Trois participants aguerris sont venus avec leur moto, dont deux avec des Africa Twin, ce qui n’est possible que lors d’un cours multimarque. L’avantage c’est de connaître parfaitement sa moto et d’apprendre des techniques avec elle, toutefois il faut être correctement équipé entre les pneus et les protections de chutes. Avec des Bridgestone AT41 et des Metzeler Karoo Street, c’était limite, mais faisable pour ces deux aventuriers.
Le tout premier exercice du premier jour consiste à trouver le point d’équilibre de sa moto, là où deux doigts suffisent à la maintenir. Puis lors des premiers slaloms, les instructeurs constituent les 3 groupes de pilotes pour le début du stage. Au programme : travail de la position pour gagner en maniabilité, manœuvre de sécurité comme l’arrêt d’urgence en côte, freinage d’urgence sur graviers… Le tout, entrecoupé de balade dans le domaine.
Pour midi, pause à l’ombre des arbres du réservoir, avec un généreux buffet qui n’attend que nous. Le moment idéal pour demander aux copains qu’est-ce qu’ils ont fait de leur côté durant la matinée.
Pour moi, c’est un week-end spécial, mon père fait ses premiers tours de roue en tout-terrain, alors qu’il a roulé sur route toute sa vie. Logiquement dans deux groupes différents, je veux savoir comment il s’en sort ! À merveille, il a toujours eu un bon équilibre sur deux-roues et a une bonne conscience de ce qui l’entoure. Même s’il faut de la condition physique et beaucoup rester debout sur la moto, il en faut plus pour l’arrêter, à 67 ans quand même.
L’après-midi continue sur la lancée avec de nouveaux exercices et défis à relever pour se perfectionner. Puis en fin de journée nous attend la visite de la cave du Château de Lastours et un excellent repas à « La Bergerie », le restaurant du domaine. C’est une farandole de côtes de bœuf parfaitement cuite à la flamme qui subjugue les participants et instructeurs.
Dimanche on continue à pratiquer et j’ai l’occasion de tester la R1300 GS avec transmission automatique ASA. Ce système est prodigieux, je me réjouis d’en faire un reportage complet prochainement. Dans notre groupe on a aussi la chance d’observer Laure rouler. Son aisance est flagrante, elle connaît parfaitement la moto et la dirige avec beaucoup de précision. Elle aussi essayera la ASA en tout-terrain : bluffée.
La pluie s’invite et met l’ensemble des pilotes au frais. Tant mieux car ainsi la poussière reste au sol, mais tout le monde n’a pas un équipement étanche, moi le premier. Après le déjeuner au restaurant, j’enfile quelque chose de sec et je suis d’attaque pour la randonnée de l’après-midi. Ceux qui rentrent en moto hésitent à rouler ou mettre le cap vers la maison.
En groupe un peu réduit, on s’en va vers le point de vue qui domine la plage. Par 3 chemins différents, en fonction des niveaux. Avec Laure et Martial, on rencontrera des challenges plus important et David a choisi une route plus courte pour partager la balade avec sa compagne qui débutait aussi le offroad ce jour-là.
Après une petite pause à contempler la plage, deux choix s’offrent à nous car la pluie s’approche inexorablement. Prendre le chemin des écoliers et risquer la baignade, rentrer par le plus court chemin. Ce sera l’option retenue.
À contre-coeur, nous rendons nos motos. En échange on reçoit le diplôme de l’Enduro Park, avec quelques goodies et notamment la gourde en alu qui nous a accompagnée et pris quelques coups. Lors de ce cours, les participants ont aussi reçu un Tshirt AcidMoto, un petit paquet de cadeaux Michelin et même un sac à dos portant un patch nominatif. Le petit plus client. Valentin, notre photographe à cette occasion, s’est chargé d’immortaliser les beaux instants du week-end, l’ensemble des photos est à retrouver sur la galerie. Ici n’est publié qu’un petit échantillon.
Ça vous a donné envie ? Il faut y retourner en 2026 ? N’hésitez pas à nous envoyer un petit message pour qu’on sache combien il y a d’intérêt pour reconduire l’évènement.