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La Ducati DesertX est la première moto équipée d’origine d’une roue en 21″ à l’avant et 18″ à l’arrière. Cette caractéristique propre aux motos développées avec un fort potentiel en tout-terrain privilégie la capacité de franchissement à l’agilité en courbe (davantage d’effet gyroscopique qui rend l’inclinaison plus difficile). Les motos d’enduro en sont équipées, mais aussi les trails les plus extrêmes.
À Eisenerz, en Autriche, KTM règne en maître avec sa gamme EXC qui pèse tout au plus une centaine de kilo. Mais au milieu de ces motos vraiment faites pour, on retrouve toujours des gars un peu fous qui tentent leur chance avec un trail bicylindre tel qu’une KTM LC8 Adventure pour Chris Birch plusieurs années en arrière, en 2023 la Ténéré 700 pour Pol Tarrés, et la DesertX pour Antoine Méo.
Le français a un joli palmarès : multiple Champion du Monde d’enduro et Champion d’Europe de Supercross. Dès le début du projet DesertX, il s’est investi dans le développement de ce trail si particulier pour Ducati. Un châssis tubulaire en acier tient un moteur Testastretta 11° desmodromique de 937 cm3. Il existe avec 110 ch. mais aussi comme un modèle compatible A2 (max. 70 kW). En plus des grandes roues, il y a des suspensions à long débattement pour une garde au sol importante et de bons amortis dans le terrain. Son réservoir de 21 litres permet d’envisager ses voyages au long court sereinement. Elle profite même d’une triple homologation pneumatique : des pneus routiers au profil rond jusqu’au crampons les plus extrêmes mais quand même homologués.
Pour relever le défi du Red Bull Hare Scramble, ou déjà de sa qualification, Ducati a offert à sa moto une livrée signée de son Centro Stile et qui reprend le noir, le blanc et les 3 rouges typiques du Superbike et du MotoGP. Côté technique, les suspensions revues offrent encore plus de débattement, un échappement racing Termignoni allège un peu la moto et enfin le sabot de protection est issu du catalogue d’accessoires Ducati Performance. La monte pneumatique retenue sont des Metzeler Six Days Extreme, les modifications de la moto s’arrêtent là.
Le Iron Road Prolog regroupe pas moins de 1200 participants, souhaitant tous participer à l’Erzberg Rodeo. Divisés en 2 groupes, ils doivent parcourir une distance de 13.5 km faisant une ascension de plus de 600 m. Lors de la première course du vendredi, Méo remporte l’épreuve en catégorie bicylindre avec 12 secondes d’avance. Samedi, malgré que la montée soit rendue moins praticable par les passages de la veille, il remporte à nouveau sa catégorie mais avec 20 secondes d’avance.
Une autre épreuve a vu la Ducati DesertX briller : la Mitas Rocket Ride (vidéo) a vu 277 inscrits s’affronter dans une autre montée abrupte et accidentée. Le format de compétition commencer par deux manches chronométrées qui retient 48 pilotes, Antoine était à la 16e place et Pol à la 11e. Ensuite des groupes de 6 pilotes s’affrontent, les 3 plus lents sont éliminés après chaque manche. En huitième de finale, il fini 2e (Pol est éliminé) ; en quart il est 3e, à nouveau 2e en demi et finalement seul bicylindre en finale où il fini 4e. Gros tour de force pour un trail face à des enduros !
Dans la course titre du dimanche, où 17 pilotes sont arrivés au bout, Pol Tarrès et sa Ténéré 700 sont arrivés au 16e checkpoint sur 27. Antoine Méo ne figure pas sur le classement final et Ducati n’a pas communiqué s’il a participé à la course ou non. Bravo aux pilotes et surtout à Pol et Antoine pour leur performance avec des motos beaucoup plus exigeantes dans ces conditions.