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Cette décision stratégique vise à concentrer Polaris sur ses secteurs les plus rentables, tout en permettant à Indian Motorcycle d’évoluer librement dans un cadre plus souple. Selon Polaris, l’opération devrait renforcer ses marges et augmenter son bénéfice par action d’environ 1 dollar.
Sous la nouvelle direction, Mike Kennedy prendra les commandes d’Indian Motorcycle. Cet homme connaît bien le secteur : ancien dirigeant de RumbleOn, de Vance & Hines, et fort de 26 ans passés chez Harley-Davidson, il apporte une solide expérience de l’univers moto américain.
Indian Motorcycle conservera la majorité de ses équipes et infrastructures : près de 900 employés rejoindront la nouvelle entité, avec la continuité des sites de production de Spirit Lake (Iowa) et Monticello (Minnesota), ainsi que le centre de design et technologie de Burgdorf, en Suisse. Le réseau mondial de plus de 600 concessionnaires restera inchangé.
Pour Polaris, cette séparation marque la fin d’un cycle : depuis son rachat d’Indian en 2011, la firme a largement contribué à relancer la marque, qui occupe désormais la deuxième place du marché américain et la première sur le segment des cruisers de moyenne cylindrée (toujours aux US).
Pour Carolwood, il s’agit d’investir dans un symbole du patrimoine motocycliste américain : « Indian Motorcycle est une marque iconique bâtie sur l’héritage et la passion », déclare Andrew Shanfeld, partenaire du fonds californien.
L’avenir d’Indian Motorcycle se dessine donc sous un nouvel élan entrepreneurial. Reste à voir comment la marque conciliera indépendance industrielle et fidélité à son identité dans un marché américain en pleine mutation.
En Suisse, Indian est actuellement 23e au classement des immatriculations avec 300 unités en 2025. Juste 1 de moins qu’en 2024 en 9 mois également, donc des chiffres stables alors que le segment des cruisers peine à se renouveler.
