Photos de Lucky Studio, Raw Collectif et Alexandre Dupeyron
Publié le: 22 juillet 2024 par Patrick Schneuwly
20 ans d’innovation pour l’Armalith® – Révolution du jean moto

L’Armalith® fut inventé en 2003 par un français, Pierre-Henry Servajean. Ce super textile a donné une nouvelle fonction à un vêtement de travail vieux de 150 ans : c’est l’apparition des jeans moto. Cependant, tous les vêtements Armalith® ne se valent pas, d’où l’introduction d’un label pour guider les clients.

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Le secret de la solidité de l’Armalith® n’en est pas vraiment un : chaque fil est fait d’une âme jusqu’à 50% en fibre UHMWPE; entourée d’un mélange d’au moins 57% de coton et 10% de Lycra®.

Les fibres UHMWPE, pour Ultra Hight Molecular Wheight Polyethylene (en français : polyéthylène à poids moléculaire ultra-élevé), sont issues de l’aérospatiale, d’applications militaire et d’utilisation aussi en haute mer. Dire que c’est du Kevlar® de Dupont serait faire un raccourci.

Grâce à cet assemblage, l’Armalith® a d’excellentes propriétés de résistance aux impacts, à l’abrasion, aux entailles, aux déchirements et même aux radiations UV. Mais les propriétés de confort sont intéressantes également : léger, respirant, hydrophile et flexible/élastique grâce au Lycra®. Le coton qui l’entoure procure une sensation au touché identique à celle de tout autre vêtement.

Un jean moto n’est pas forcément fait en Armalith®, il peut être un jean standard qui a reçu des patch d’un tissus plus résistant dans les zones exposées (fesses, genoux). Depuis 20 ans, ce tissu a investi d’autres domaines que la moto : les sports d’extérieur (rando, escalade, chasse, VTT), le secteur de la mobilité urbaine (vélo, trottinette électrique, skateboard) et les vêtements de travail. L’évolution continue, on pourrait voir Armalith® s’assembler à des vêtements cuir pour la compétition moto : plus légers mais tout aussi résistants.

De très grandes marques ont intégré cette matière dans leurs processus de confection de vêtements : Rokker, Harley-Davidson, Triumph, Vanucci, Dainese, Belstaff, 2MileSix et bien d’autres.

Pour prouver que Armalith® est le tissu le plus résistant, ils ont organisé un test grandeur nature sur un circuit. Encadré par les cascadeurs de David Julienne, 60 jeans ont été mis à l’épreuve par des journalistes, des personnalités et du personnel des marques. Le but : glisser sur le sol à 28 km/h sur la plus grande distance sans que le jean ne lâche, le tout sous contrôle d’huissier.

Sachez qu’il y a deux mesures  qui entrent en ligne de compte : le Darmstadt qui exprime la vitesse d’abrasion et le Cambridge qui quantifie la distance d’abrasion. Ce test a mis en lumière l’incohérence de l’homologation CE dans ce domaine : un jean qualifié de AA n’a pas été testé à l’abrasion. Après 10m de glissade la température de la peau sous le jean excède 100°, ce que le critère CE-AA ne mesure pas.

Une autre comparaison saisissante : un jean conventionnel tient sur 5m de glissade, un Armalith® AAA résiste à une glissade de plus de 80m, soit autant qu’un pantalon cuir pour un usage circuit. Un cascadeur a même enduré une glissade de 90m à 120 km/h, un nouveau record.

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Un guide pour reconnaître le niveau de protection

Il n’y a pas 1 Armalith®, mais plus de 20 ! Ils sont différents en termes de résistance à l’abrasion, en élasticité, en structure (plate, denim ou autre). C’est pourquoi on verra maintenant apparaître un étiquetage pour reconnaître les 7 niveaux de protection d’un vêtements lors de l’achat. Lors d’une chute type de 17’092 Darmstadt (vitesse de la chute) ou d’une glissade de 13’595 Cambridges (distance glissée avant que le pilote ne se blesse en glissant).

L’homologation CE compile un grand nombre de critères dans un document de 60 pages, difficile d’y trouver la résistance à l’abrasion. Avec le nouveau marquage, pas de doute.

Protection contre l’abrasion sur une distance de 4 m ou à la suite d’une chute à 27 km/h. Convient aux vêtements légers adaptés à la mobilité douce avec ou sans assistance électrique : vélo, skateboard, trottinette…

Protection contre l’abrasion sur une distance de 8 m ou suite à une chute à 45 km/h. Recommandé pour les parcours urbains motorisés et les loisirs ludiques : scooter, skateboard, vélo, trottinette, gyropode, BMX, et petits moteurs.

Protection contre l’abrasion sur une distance de 14 m ou suite à une chute à 70 km/h. Pour les pratiques motorisées paisibles ou les loisirs engagés comme le skateboard de descente, le VTT de descente…

Protection contre l’abrasion sur une distance de 20 m ou à la suite d’une chute à 90 km/h, tout en maintenant le confort grâce à un denim respirant, léger, hydrophile et extensible. Conçu pour répondre aux attentes des amateurs de grand tourisme et des citadins pressés.

Protection contre l’abrasion sur une distance de 32 m ou suite à une chute à 110 km/h avec une protection supérieure à celle du cuir*. Pour les voyageurs au long cours qui parcourent des kilomètres à un rythme soutenu. Durable et éco-conçu, comme toute la gamme Armalith®.

*Selon le test officiel Cambridge 13595-2 réalisé par un laboratoire indépendant, l’Armalith® HIGHWAY 110 km/h a démontré une résistance à l’abrasion supérieure à celle du cuir bovin de masse surfacique équivalente (480Gr/M2) destiné à la fabrication de vêtements pour motocyclistes.

Issu des dernières avancées du laboratoire Armalith®. Protège de l’abrasion sur une distance de 40 m ou suite à une chute à 120 km/h. Utilisation sur routes ouvertes ou fermées.

La version la plus résistante de l’Armalith®. Protège de l’abrasion sur une distance de 56 m ou suite à une chute à 120 km/h. Ses qualités mécaniques répondent ou dépassent toutes les exigences fixées par la FIM selon la norme Cambridge 13959-2.

Qualités écologiques et éthiques de Armalith®

Les fibres UHMWPE ne peuvent à ce jour qu’être sourcées en Asie. Pour le reste des matériaux impliqués, le fabricant soigne son empreinte carbone et sa consommation de ressources naturelles.

  • Coton d’origine espagnole produit selon des standards durables
  • Courte distance entre les cultures et le site de transformation
  • Designé en France, fabriqué en Espagne selon des procédés éco-responsables
  • Les UHMWPE consomment moitié moins d’énergie à produire que les aramides
  • Les fibres UHMWPE utilisées selon le brevet Armalith® sont continues (pas de perte de microplastiques au lavage) et non texturées (pas de craquage ou de texturation coûteuse en énergie), contrairement à toutes les autres fibres techniques (aramide, polyamide, polyester)
  • La production d’Armalith® ne demande pas de hautes températures dans sa production, en découle une réduction de la consommation d’énergie
  • Pas d’utilisation de métaux lourds dans les pigments, l’indigo est produit par un processus lent, à froid et sans eau (Dry Indigo by Tejidos Royo)
  • Le tissus résiste à plus de 200 lavages, contre 12 pour un tissu de fast fashion

Le processus de fabrication de l’Armalith® permet de réduire les émissions de CO2 de 70% et de diviser par 20 la consommation d’eau par rapport à la fabrication d’un jean standard. Avec une durée de vie pouvant atteindre 25 ans grâce à sa durabilité et sa capacité à bien vieillir, Armalith® est un allié fiable pour une consommation responsable.

Le fabricant met aussi à disposition des professionnels le Brand Lab Armalith® qui accompagnera les marques de confection dans leurs projets et qui, grâce à leur expertise assembleront les futurs produits du marché qui collent aux attentes des clients, comme nous les motards.

La prochaine fois que vous serez à la recherche d’un jean pour vos pratiques sportives, souvenez-vous du nouveau guide d’achat avec les 7 niveaux de protection possibles.

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