ESSAI
J’ai le plaisir de vous présenter le nouveau modèle Transalp XL750, cette moto qui revient après avoir disparu des catalogues Honda pendant des années. Honda moto nous a invité pour un Glampling Trip riche en diversité de parcours pour découvrir la moto en toutes conditions. En 2 jours, nous avons traversé des routes, du gravier, des décors enneigés, de la pluie fine et du soleil tapant. J’ai pu ainsi tester tous les modes de la moto. En tant que novice, je n’avais jamais roulé en tout chemin, mais il ne m’a fallu qu’un jour pour la prendre en main et m’amuser comme je l’ai rarement fait.
Le premier jour nous nous sommes rencontrés au garage Honda à Cham. Il y avait plusieurs Transalp présentant diverses options. Certaines sont munies de crash bar, d’autres de larges top cases, une avait des poignées chauffantes et bien plus. Grande frileuse que je suis, je demande celle avec les poignées chauffantes. Du haut de es 1m70, j’étais très à l’aise sur la selle normale mais il est tout à fait possible de la rabaisser.
Nous prenons la route en direction du Grimsel et pour gagner du temps nous empruntons un petit tronçon d’autoroute. Je me rends compte en pleine balade que mon intercom est déchargé. J’en profite alors pour prêter l’oreille au bruit de la moto. Et je décèle un bruit que je n’ai pas l’habitude d’entendre. C’est la chambre à air qui émet un son diffus et que je perçois comme électronique lorsque l’on dépasse les 100km/h. Les poignées chauffantes commencent à brûler mes paumes et je baisse donc la température. Cela me surprend car en général, rien n’est trop chaud pour mes mains en roulant. Une fois sur les routes principales je n’entendais presque plus le son de la boîte à air, car il était couvert par le bruit du moteur.
Nous commençons gentiment à monter, la vue est imprenable et ne saurait se décrire avec des mots. La moto étant très maniable et munie de l’option Quickshifter, la route est plus qu’agréable. Ce shifter est doux et passe les vitesses sans à-coups à condition de les passer haut dans les tours. Nous montons en direction du superbe Grimsel qui nous accueille avec de la neige, l’air devient de plus en plus glacé et mes doigts gèlent. J’en profite pour réessayer le niveau de chauffage maximal des poignées, et cette fois-ci la température est idéale. Avec des gants isolants, les mains sont bien au chaud même si seul l’intérieur des mains bénéficie de la chaleur. On continue de rouler jusqu’au Furkapass dont la vue est tout aussi splendide et les routes délicieusement sinueuses. On alterne plusieurs courbes et épingles qui mettent en valeur la maniabilité de la moto. N’étant pas encore habituée à tant de réactivité à mes mouvements, je fais attention à avoir des mouvements doux.
Durant presque toute la matinée je suis restée sur le mode « rain » car la route était mixte entre le sec, le mouillé et la neige. Le filet de gaz, très progressif, convenait très bien pour les temps de pluie, mais pour s’amuser il vaut mieux être sur le mode « sport », « standard » ou « user » qui est entièrement personnalisable. Habituellement j’ai du mal à personnaliser les modes, or sur cette moto c’est un jeu d’enfant. On peut régler la puissance des gaz, le frein moteur, l’ABS et même l’anti-patinage qui peut être entièrement désactivé. L’un des journalistes présents a certifié l’efficacité de l’anti-patinage après un petit passage sur la neige. Bien que rassurant, je ne me suis pas aventurée sur le tapis de flocons.
Après une agréable pause, nous continuons en direction de Laax où se trouve le Glamping. Nous passons par une route très étroite et nous arrivons assez rapidement au lieu de glamping, le premier passage en off road s’offre à nous car nous laissons les motos en face d’un lac sur un passage caillouteux. Bien que court, je me demande si je vais y arriver sans coucher la moto. Je sélectionne le mode « gravel » qui augmente le frein moteur et règle l’anti-patinage puis je me lance. En réalité ce fut bien plus simple que ce que je pensais. Mais lorsque j’essayais de manier la moto à basse vitesse c’était une autre histoire. Le mieux est de garder de la vitesse et d’éviter les trop gros cailloux. Heureusement que la moto est assez légère et surtout que le poids et bien réparti. Elle pèse aux alentours de 200 kg et j’ai les pied assez bien au sol. C’est ainsi que se boucle la première journée. Je constate que je ne suis pas excessivement courbaturée ou gênée par la longue journée de roulage. J’ai certes quelques tensions dans le dos et les bras mais elles sont légères. J’étais bien assise toute la journée et la moto était stable et maniable. C’est la fin de la journée, après un bon repas, je vais dormir sous ma grande tente.
Le deuxième jour s’annonce ensoleillé et en sortant de la tente je découvre des éclaircies qui révèlent les pointes des montagnes. Avant de reprendre la route, l’équipe de Honda moto apporte un grand fromage des Alpes qu’elle découpe pour toute l’équipe. Je précise qu’il était aussi gouteux que léger. Ensuite je descends et je récupère ma moto qui m’attendait auprès de quelques vaches, peut-être voulaient-elles aussi tester la Transalp ? Je regarde le passage caillouteux en me demandant si je vais y arriver, le chemin étant parsemé de trous et de gros cailloux. Je décide de remettre le mode « gravel » qui laissait l’anti-patinage enclenché et je me lance. Je ne parviens pas à rouler tout le long debout, je ne maîtrise pas encore cet équilibre. L’anti-patinage était peut-être trop fort pour cette montée où je roulais à basse vitesse, car il coupait un peu les gaz à chaque rééquilibrage. Cela m’a rendu la tâche plus difficile mais je m’en suis sortie sans problème. Dans certains chemins il serait définitivement utile de personnaliser le mode « user » pour éviter ce genre de perturbations.
Nous continuons cette fois la route en direction d’Alpwirtschaft Roggenloch via Glaris en faisant quelques détours sur des chemins off road. Je réalise que je me sens beaucoup plus en sécurité sur la moto, elle est prévisible et stable.
Je la conduis alors de manière plus agressive sur route pour tester ses retranchements et je suis surprise par la réactivité du moteur. Bien que le démarrage soit assez doux et diffus, le moteur donne un bon coup de jus pour accélérer à partir des 40 km/h. Je me suis réellement amusée jusqu’à ce que l’on arrive aux passages en gravier. On s’y engage et finalement la moto est très stable sur les petits débris. À nouveau je sélectionne le mode « gravel » et je profite du frein moteur efficace dans les descentes et de l’anti-patinage qui rattrape bien dans les montées. Même à vitesse très basse dans les épingles sur gravier je n’ai eu aucune peine et la moto restait très stable. La seule chose qui me dérange c’est l’à-coups quand je roule sur frein moteur puis que je remets les gaz, il propulse et casse le rythme.
De retour sur la route, je décide d’entraîner la position debout pour ne plus la craindre sur terrain off road mais aussi pour bénéficier de vent frais. Il faisait de plus en plus chaud et la bulle de protection chassait efficacement le vent. Or il m’en fallait un peu pour me rafraîchir. De manière très intuitive, j’ai commencé à me sentir à l’aise debout sur la moto. Elle se prête très bien à cette position et réagit parfaitement au jeu des jambes. C’est définitivement le moment où je me suis le plus amusée et où j’ai pu expérimenter le caractère de la moto.
Après une agréable pause, nous reprenons le dernier bout de chemin en direction du garage Honda à Cham. Sur l’autoroute, un régulateur de vitesse aurait été le bienvenu mais il n’existe pas en option. J’aurais aimé tester cette moto avec des sacs lourds ou un sac de sable, la puissance à la hauteur de 91 chevaux était satisfaisante, mais je me demande si elle le serait tout autant à deux.
Ce glamping trip fut très varié en météo et en terrain et il a permis de mettre à l’épreuve toutes les options de la moto. Je la conseille aux personnes qui sont partagées entre les escapades urbaines et les virées en nature. Par rapport à l’Africa Twin, la Transalp est plus adaptée pour les milieux urbains, moins couteuse elle est plus légère et plus agile. Elle est également très adaptée pour des novices ou des expérimentés qui recherchent une moto versatile.
Je tiens à présenter un énième remerciement à Honda moto pour ce merveilleux Glamping Trip qui nous a permis de vous faire connaître ce modèle. Si vous rêvez des sorties à moto aussi riches et variées que dans cet article, la Transalp est définitivement une option merveilleuse.