Photos de Aurélie Junod
Publié le: 21 novembre 2023 par Adeline Junod

ESSAI

FABRICATION ET TECHNOLOGIES

La fabrication des jeans est en majorité locale, permettant d’offrir un jeans de moto aux dernières normes de protection, avec une faible empreinte carbone.
Ces derniers sont fabriqués dans un atelier français et c’est uniquement la teinture indigo qui est effectuée en Espagne selon un procédé écologique et traditionnel à froid.

Les jeans en Armalith sont équipés de protections au genoux et aux hanches, en SAS-TEC Triplflex.

Les protections en SAS-TEC Tripleflex, sont composées d’une mousse visco-élastique à mémoire de forme, qui absorbe les chocs en fonction de leur vélocité.
À faible impact, la matière souple amortit le choc, alors qu’à haute vélocité le matériau se rigidifiera rapidement pour limiter le choc en absorbant l’énergie générée par l’impact, par principe de réactivité immédiate.

Il fait partie de la même famille que les matériaux D3O, mousse viscoélastique orange.

Le jeans est tissé en Armalith. Il s’agit d’un tissu composite composé de fibres de coton et d’UHMWPE (fil de polyéthylène à poids moléculaire ultra élevé), qui présentent des capacités de résistance quinze fois plus élevées que l’acier ou 40% de plus que l’aramide habituellement utilisée dans les vêtements de protection pour ses propriétés thermiques et mécaniques (famille du Kevlar).

Sa supériorité en terme de protection contre l’abrasion en fait un matériau de choix pour les jeans technique de protection moto.

La marque propose différents jeans pour hommes et femmes avec des morphologies variées, car tout le monde a ses particularités.

  •  Les Gets – long ou court / noir ou indigo : une coupe classique: coupe droite, bas de jambe droit pour couvrir les bottes.
    Il convient aux femmes ayant les cuisses fortes et aux hommes.
  • Turini – long ou court / noir ou indigo : Le jean Turini est dessiné pour les femmes qui ont des courbes aux hanches, il monte jusqu’en dessous de la taille. Il a une coupe droite, bas de jambe droit pour couvrir les bottes.
  • Roselend – long / noir ou indigo: « une coupe classique: coupe droite, bas de jambe droit pour couvrir les bottes. Il convient aux femmes ayant une morphologie plutôt en H, une taille peu ou pas marquée. »

Les livraisons sont disponibles en Suisse.

Quelle utilisatrice je suis ?

Femme à moto oui, mais j’ai arrêté la route depuis quelques années. Si je roulais au quotidien avant, c’est beaucoup moins fréquent aujourd’hui préférant les disciplines sportives.

Je n’ai personnellement jamais cherché à m’équiper discrètement ou de manière urbaine, j’ai toujours eu un casque intégral, une veste et des gants en cuir avec protection, ainsi que mes bottes de circuit. La seule variante c’était le pantalon. Quand je roulais d’un point A à un point B, purement du déplacement, je m’équipais uniquement d’un jeans normal, comptant sur la probabilité faible d’un accident au vu de mon attention. (Attention : ceci est fortement déconseillé !)

Pour les ballades avec les amis c’était autre chose, je m’équipais complètement.

Alors pourquoi un jeans normal quand je me déplaçais quotidiennement ? Impossible de trouver un pantalon adapté. Le choix se résumait à être engoncée dans un pantalon à ne pas pouvoir lever la jambe (pas pratique pour monter sur la moto) ou choisir quelque chose de trop grand.

Jeans – Turini promesses tenues ?

Le jeans Turini est un pantalon de moto, qui se veut stylé et urbain. Vous pourrez le porter au quotidien sans que cela ne fasse pantalon de moto, même les protections en Tripleflex se font discrètes. Protection et style c’est ce qui est promis.

Le pantalon essayé est un 36 Turini Long Bleu indigo.

De mémoire je suis un vrai 36, je n’ai pas de pantalon en dessus de cette taille. Après vérification du guide des tailles, le 36 devrait convenir. Un petit décalage sur la taille qui est plus basse que les indications, mais avec la rigidité du jeans ça devrait le faire. Pourtant, premier essai, aie … c’est très serré. Sans les protections intérieures c’était acceptable, avec c’est trop serré.

Clairement, il faut auparavant bouger un peu avec pour assouplir tout ça, comme avec une combinaison en cuir au final.

Rien de nouveau sous le soleil, les jeans techniques sont rigides, si vous ne souhaitez pas de séquelles désagréables lors d’un accident.
Néanmoins, bonne nouvelle : c’est comme les combinaisons en cuir, il faut que ça se forme un peu ! De plus, la créatrice de la marque travaille sur une variante plus élastique et confortable.

Après plusieurs roulages et avec le temps le jeans s’assouplit, mais ça reste relativement raide. La coupe est féminine et la rigidité fini par apporter une profonde sensation de sécurité.

Le coques triplflexs se voient peu, mais elle se sentent au niveau des genoux. La marque a prévu un réglage pour un positionnement optimal de la coque et des recommandations qui viennent avec la commande. Toutefois, le préformage des coques n’est pas idéal, pas assez courbé, elle se sentent dès qu’on appuie les jambes contre la moto. Personnellement, je ne pense pas qu’on arrivera à zéro sensation de ses coques. Cela reste négligeable à l’usage et se ressent moins que les protections en cross ou des cuirs de pistes.

La zone de la taille est l’élément le plus problématique à mes yeux, malgré un assouplissement à l’usage, elle subsiste relativement raide et rentre dans le ventre quand on s’assoit sur la moto. À contrario, la partie au dos est trop grande et mériterait des pinces ou une ceinture. C’est comme si la partie de la taille restait toujours dans un même axe sans suivre les mouvements du corps.

Concernant la longueur, deux possibilités c’est le rêve ! Les jambes longues ou celles qui aiment les jeans froissés en bas vous aurez de quoi vous faire plaisir avec les versions « Long ».

Au niveau des jambes la promesse est tenue, la coupe est belle et les protections sont très discrètes.

Le jeans est fait pour être porté avec des baskets moto ou des bottes adaptées route. Néanmoins, attention pour celles qui roulent avec des bottes plus techniques : on ne peut pas le mettre par dessus ou à l’intérieur.

De nouveau en position moto, la rigidité devient contraignante à la longue, le jeans engendre des plis durs sur l’articulation du genoux qui sont désagréables.

Conclusions

Le problème avec les promesses « comme un pantalon de ville », « stylé », etc. C’est que l’on crée un biais comparatif qui dessert le produit. Un pantalon moto technique, même proche d’un pantalon de ville, reste un élément technique qui ne sera jamais égal en termes de forme et de confort.

Pourtant, 2MileSix remplit le contrat, la coupe est belle, les protections se voient très peu, tout en apportant la protection nécessaire et vitale à ce type de produits. C’est un magnifique jeans du quotidien, qui vous protégera à moto. Tant que l’on change relativement souvent de position le pantalon remplit ses promesses. Toutefois, il ne sera pas adapté à un long roulage, mais ce n’est pas ce qui lui est demandé.

Avec les optimisations et évolutions prévues, il n’y a pas de doute que ces jeans conçus pour les femmes deviendront incontournables pour celles qui roulent tous les jours.

On a hâte de voir la suite 2MileSix !

Une marque pour les femmes, guerrières des temps modernes sur leur cheval de fer, quand l’armure se fond avec le style.

« 2MileSix, la marque de prêt-à-porter pour les femmes actives en 2-roues motorisés.

Passagère occasionnelle ou régulière, adepte du scooter pour se déplacer en ville, bikeuse en Harley-Davidson, folle de vitesse au guidon de sa moto sportive, adepte des balades le nez au vent en roadster, classic ou néo-rétro, voir même en trottinette électrique quelle que soit la puissance et la cylindrée, les adeptes des deux-roues motorisés sont confrontées aux mêmes contraintes liées aux conditions climatiques et aux mêmes risques.

Se sentir féminine au guidon de son deux-roues n’est pas évident. Les matériaux des équipements, les protecteurs de choc, le casque, les gants, les bottes : cette armure que l’on porte pour se protéger des dangers de la route peut se transformer en contrainte lorsque l’on descend de son deux-roues pour aller au restaurant avec des amis ou tout simplement au travail. »

« Lors de la création et le développement d’un produit, je cherche le meilleur compromis entre style, sécurité, confort et prix, tout ceci en fonction des matières premières et des coloris disponibles chez les fournisseurs. Les prototypes sont ensuite testés de façon intensive avant d’être validés puisqu’une fois homologués, ils ne peuvent plus être modifiés. L’objectif des produits est de fournir une protection technique dans laquelle on soit bien et qui ne ressemble pas à un vêtement de protection » – Venez à la rencontre de sa créatrice sur le site.

GALERIE