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Ce n’est pas moins de sept ans de recherches, d’enquête, de construction d’un puzzle familial, autour de Philip Conrad Vincent, un homme avec des rêves, qui lui ont coûté cher, très cher.
Pour parvenir à porter cette fabuleuse histoire à l’écran, dès 2015 et pendant 7 ans, David Lancaster, profondément passionné des motos Vincent, a su s’entourer de proches de Philip Vincent et de passionnés comme les personnes suivantes:
Philip Vincent-Day, le petit fils de Philip Vincent. Il n’a certes pas connu son grand-père, mais sa passion pour les Vincent est tatouée sur son bras. Avec David Lancaster, ils sont partis, depuis l’Angleterre, à la rencontre de ceux qui ont côtoyé Philip Vincent ou qui ont cette passion viscérale des Vincent. Passage par les USA, l’Australie, la France et la Suisse, entre autres, Philip Vincent-Day ira même jusqu’à se rendre sur la piste de course de Broadford, en Australie du Sud, dans un side-car Irving Vincent.
Dee Vincent-Day, la fille de Philip Vincent
Jay Leno, célèbre animateur américain
John Surtees, pilote motocycliste et automobile britannique (décédé en 2017 à 83 ans)
Paul Simonon, artiste peintre et musicien anglais, surtout connu comme ayant été le bassiste des Clash.
L’acteur Ewan Mc Gregor (Star Wars, Long Way Round) motard accompli et passionné depuis sa prime jeunesse est le narrateur du documentaire.
Après l’arrêt de la production des motos Vincent, Fritz W. Egli récupérera un stock de moteurs Vincent pour en équiper ses motos. En Suisse, Fritz W. Egli a fondé son magasin de moto en 1965. L’un de ses premiers véhicules comprenait une Vincent Black Shadow.
Patrick Godet (décédé en 2018), amoureux du travail de Fritz W. Egli, fera lui aussi revivre ces motos mythiques. Il construira dans son garage une réplique de l’Egli-Vincent et la présentera à Fritz W. Egli.
Nous ne savons pas encore où le film pourra être vu, mais nul doute que si vous êtes intéressés par les motos Vincent, vous saurez trouver les informations nécessaires. Et si vous ne maîtrisez pas la langue de Shakespeare, vous avez intérêt à vous y mettre rapidement!
GALERIE
Biographie de Philip Conrad Vincent
Philip Conrad Vincent est né à Fulham (Grande-Bretagne) le 14 mars 1908. Il passe pourtant ses premières années en Argentine, dans la banlieue de Buenos Aires. Il revient en Angleterre où il se laisse titiller par la moto.
En 1924, il achète une BSA 350 d’occasion.
En 1927, il interrompt provisoirement ses études pour développer sa première moto Vincent avec un moteur de 350 cm3.
En 1928, il dépose un brevet pour sa conception de suspension arrière en porte-à-faux et du coup, ne reprend pas ses études. Il acquiert la marque HRD (Howard R Davies) et change le nom en Vincent HRD Co., Ltd. La première moto Vincent-HRD dispose d’un moteur monocylindre JAP dans un cadre en porte-à-faux.
En 1931, Phil Irving rejoint l’entreprise. De nos jours, Fritz W. Egli le considère comme un génie.
En 1934, décision est prise de construire ses propres moteurs, avec deux nouveaux développements : un monocylindre 500 et un bicylindre 1000 en V.
En 1935, c’est le lancement de la première moto à moteur Vincent, une Comet 499.
En 1936, la Série A Rapide 998 sort des ateliers.
En 1946, c’est la naissance de la Série B Rapide.
En 1948, la Série C Vincent 998 avec un bicylindre en V prend vie. La Vincent Black Shadow de 1948 est la moto de série la plus rapide au monde. La Black Lightning est la version de course de la Black Shadow. Rolland « Rollie » Free bat le record américain de vitesse au sol en moto sur le lac salé de Bonneville, Utah, sur une Vincent Black Lightning à 150,313 mph – 241,905 km/h.
En 1949, le logo HRD est abandonné.
En 1952, le nom change et devient Vincent Engineers (Stevenage) Ltd.
En 1954, la série D Vincent sort des ateliers.
1955 voit le record du monde de vitesse en Nouvelle Zélande, avec une Vincent HRD à 185,15 mi/h – 97,97 km/h par Russell Wright. C’est aussi la terrible année qui sonnera l’échec commercial de Vincent Motorcycles.
Philip C. Vincent décède en 1979.
