Dans un communiqué de presse datant du 5 septembre 2018, et rédigé conjointement avec l’Association Transports et Environnements (ATE), Pro Velo mentionne que dans un giratoire, "le meilleur moyen est, pour le cycliste, de rouler au milieu de la voie. Ainsi, il entre dans le champ de vision des autres usagers du giratoire. Ce comportement réduit le risque de ne pas être aperçu des automobilistes ou de se faire dépasser et couper la route."
S’il est évident que toute mesure de prévention pouvant conduire à ne sauver ne serait-ce qu’une vie est bonne à prendre, je ne suis pas convaincu que le fait de demander aux cyclistes de rouler au centre d’une voie soit le meilleur moyen de les mettre en sécurité. Mettre un vélo, dont la visibilité est déjà clairement diminuée de par ses caractéristiques intrinsèques, au milieu d’une voie fréquentée par des véhicule roulant entre 5 et 10 fois plus vite et opérant de multiples changements de directions ne me semble pas être une démarche des plus logique.
C’est un peu comme les contresens cyclistes dans les rues à sens unique. Loin de moi l’idée de faire une "guerre des privilèges", car ce n’est clairement pas mon propos, mais cela me donne plus l’impression d’utiliser les cyclistes comme chicanes mobiles pour ralentir le flux automobile que de sécuriser leur parcours. Je préfère très nettement des actions de ce genre afin qu’ils puissent être plus visibles, même de nuit.
Bien entendu, ceci n’est qu’un humble avis d’usager de la route (motard, automobiliste, mais aussi cycliste et wattman) circulant à Genève au quotidien. L’essentiel est que chacun fasse à attention à autrui, qu’il soit prioritaire ou non. Rester en vie n'a pas de prix.