L'équipe Swiss Innovative Investors - KTM se dévoile [page 2]

Sam Lowes - Objectif titre

Après une saison compliquée sur l'Aprilia en MotoGP, le bouillant anglais est de retour dans la catégorie Moto2, qui l'a confirmé comme un des meilleurs pilotes mondiaux, après son titre Supersport en 2013. 

Acidmoto.ch : Sam, tu es de retour en Moto2 après une saison de MotoGP, certes décevante. Tu es heureux de retrouver cette catégorie?

Sam Lowes : Ma situation en 2017 était difficile. Il y avait un gros travail de développement, sans la possibilité de se battre devant. Mais l'expérience a fait de moi un meilleur pilote qu'en 2016 (sa dernière année en Moto2, ndr.)

Qu'est-ce qui est le plus fun : se battre en MotoGP ou en Moto2?

C'est bien plus excitant de revenir se battre en Moto2, car on peut se battre pour gagner et c'est gratifiant pour l'équipe.  En MotoGP, tu sais que suivant ta moto, tu feras au mieux 12e. Je suis un coureur, je me bats pour gagner et ça, ça ne me convenait pas. L'objectif de ce retour, surtout c'est se battre pour le titre. J'ai eu un très bon feeling avec la KTM et on a été rapide, même malgré une blessure à l'épaule.

On t'a beaucoup vu sur les réseaux sociaux, notamment avec ton frère Alex, t'entraîner sur des pit-bikes et autres petites motos. Pourquoi?

C'est beaucoup plus facile de sortir sur ce genre de machines en hiver, plutôt qu'avec des plus grosses motos. Et puis c'est moins cher, surtout quand tu chutes, car tu ne vas pas très vite. Donc tu ne casses pas grand chose et tu ne te blesses pas. C'est important de rouler beaucoup pendant la pause, parce que si tu t'arrêtes 5 semaines, tu perds ton rythme et ton feeling.

Iker Lecuona - Confirmer et viser le podium

A 18 ans, Iker Lecuona se lance dans sa seconde année en Moto2. Il compte bien oublier les mauvais moments de 2017 : souvent blessé, il n'a pas toujours pu défendre ses chances à 100%. Mais il conserve la confiance de Fred Corminboeuf et est bien remonté pour cette saison. 

Acidmoto.ch : C'est ta deuxième saison en Moto2 et tu as déjà eu la chance d'avoir Thomas Lüthi comme co-équipier. C'est un vrai avantage de côtoyer un pilote aussi expérimenté, non?

Iker Lecuona : C'est évidemment plus simple avec un coéquipier plus rapide. Mais Sam est vraiment le meilleur coéquipier que j'ai eu. Tom, je pouvais le suivre un tour, mais ensuite il coupait son rythme ou rentrait rapidement aux box, pour éviter d'être suivi trop longtemps. Sam m'a dit "No Problem! Tu me suis!" et j'apprends beaucoup comme ça, en roulant derrière lui.

Tu t'es aussi beaucoup entraîné sur des mini-motos, cet hiver, comme beaucoup de pilotes. Pourquoi ne pas le faire sur d'autres machines?

(Rires) Pourquoi, n'est-ce pas? En fait, cela me vient d'abord de l'école de pilotage KSB, dont je suis issu. Là-bas, on passait nos journées sur des pistes de type karting, avec des mini-motos. Cela me permet de beaucoup travailler les mouvements sur la moto et le contrôle. Tu peux t'entraîner à rattraper des glisses de l'avant sans te faire mal, à déclencher des glisses. C'est beaucoup plus difficile à faire avec une petite moto, tu développes donc ton contrôle. Je travaille beaucoup avec des pneus morts, pour les fin de course. Avec des petites motos, c'est un vrai challenge.

Jesko Raffin - Reculer pour mieux sauter

Le Zürichois, écarté des GP par le comité de sélection pour manque de résultats, se vengeait avec une sublime 4e place au GP d'Australie et bouclait donc ses bagages pour quitter les paddocks du Moto2. Pour heureusement rebondir en Championnat Européen Moto2, qu'il a gagné en 2014.

Acidmoto.ch : Jesko, après le coup dur de fin 2017, tu es de retour dans un championnat tout de même très relevé. Heureux?

Jesko Raffin : C'était difficile de digérer cette décision et ce pas en arrière. Mais maintenant, c'est "reculer pour mieux sauter" et je suis heureux de rester avec Fred et la même équipe pour 2018. Je ne pars pas dans un team inconnu et je rejoins un championnat ou il y a beaucoup de pilotes très rapides, dont certains viennent aussi du mondial Moto2. On roule sur des circuits communs aux GP, on va continuer à pouvoir comparer nos temps. J'ai beaucoup appris en Moto2 et cette année, le but est de gagner, pour regarder sereinement vers l'avenir.

Pedro Acosta - Apprendre et évoluer

C'est un petit gars très sympa venu d'Espagne qui va défendre les couleurs du team suisse en CEV Moto3 Junior World Championship. Pedro Acosta aura 14 ans juste avant la 4e course de ce championnat et partira avec 3 épreuves de retard. Le champion d'Espagne Pre-Moto3 en titre n'en est pas moins motivé.

Acidmoto.ch : Pedro, on te découvre en Suisse, alors que tu entres dans un team d'envergure entouré de pilotes expérimentés. Cela doit être motivant.

C'est une super opportunité, je suis très content de côtoyer Iker, Sam et Jesko. On s'entend très bien et ils sont super. J'apprends beaucoup avec eux, en les regardant du bord de la piste et aux entraînements. J'observe beaucoup. Je me réjouis de pouvoir travailler pour le futur et devenir plus rapide et meilleur pilote.