
De la même manière, les knee braces ou orthèses de genoux, sont portés par un nombre croissant de motards. La différence étant que l’orthèse de genou a été en premier lieu développée pour être portée après un accident du genou, en général après une déchirure des ligaments, accident courant en cross ou en enduro et qui nécessite en règle générale une longue et douloureuse période de réhabilitation.
L’orthèse est une articulation rigide qui empêche la torsion et l’hyper-extension du genou. Elle est utilisée pour stabiliser un genou blessé et permettre de continuer les activités physiques. Elle est faite sur mesure par des orthopédistes pour correspondre exactement à la jambe de leur patient.
Aujourd’hui, on porte des orthèses de genoux également à titre préventif et il existe de nombreuses marques qui proposent ce type de protection comme Ortema, Pod, CTi, EVS, Alpinestar, Asterisk, Fox…
L’entrée de gamme est disponible aux alentours de CHF 500.- la paire et pour des pièces en carbone faites sur mesure, on dépasse même les CHF 2'000.- par jambe !
Faire le choix d’un modèle n’est pas facile et je n’ai pas trouvé de comparatifs avec des critères rigoureux, comparants tous les modèles disponibles sur le marché. De plus, en Suisse les revendeurs ne proposent pas plusieurs marques et acheter sur internet est risqué car la taille si n’est pas correcte, ces orthèses ne servent à rien.
J’ai donc choisi le modèle K300 de la marque POD en suivant les conseils d’un ami, et aussi pour des raisons de coût. A CHF 599.- la paire, c’est un des meilleurs rapport qualité-prix du marché. POD propose également une version en carbone pour CHF 999.-. La seule différence étant le poids, j’ai préféré ne pas trop plomber le budget familial. POD est sur le marché depuis quelques années déjà et leurs produits ont une bonne réputation.
La marque est importée en Suisse par motochic.ch et disponible chez tous les concessionnaires Yamaha.
Sur le site officiel de POD, il y a une explication concernant la mesure du genou à faire pour déterminer la bonne taille. Le problème est qu’ils mesurent la largeur du genou avec un pied à coulisse, et mis à part si vous travaillez dans un atelier mécanique, il n’y a aucune chance que vous aillez accès à un pied à coulisse aussi grand pour votre mesure. Vous pouvez acheter l’outil de mesure proposé par POD pour CHF 19.- ou vous débrouiller autrement.
Mon revendeur n’avait évidemment pas l’outil de mesure. On s’est débrouillé tout de même avec un pied à coulisse standard et 2 règles plates pour faire la mesure. Verdict: je devrais prendre du M, mais je suis à la limite supérieure de la mesure (11.2cm).
En pratique, je mets un M sur la jambe gauche et un L sur la jambe droite et après 45 minutes d’hésitations, et grâces aux conseils de mon revendeur, je finis par prendre la taille L, dans laquelle je me sens plus à l’aise. La taille M était très étroite pour mes genoux, et le bas de la protection me faisait particulièrement mal au tibia.
Suivant votre morphologie, le choix de la taille n’est pas forcément facile, si c’est la première fois qu’on en porte et il serait utile d’avoir les conseils d’un expert pour faire son choix.
Pour CHF 599.- on reçoit une paire d’orthèses K300, avec un guide explicatif détaillé et un jeu de mousse à fixer sur les parties qui viennent presser latéralement sur les genoux. Il y a 2 épaisseurs de mousses pour s’adapter à tous les types de morphologies. Détail intéressant, tous les composants dit « d’usure » peuvent être commandés séparément. A titre indicatif, le kit de mousses coûtent CHF 49.-, le kit de sangles CHF 45.- et la protection d’impact du genou CHF 35.- (prix par orthèse). Une housse de transport est également disponible.
Les orthèses sont également livrées avec des pièces permettant de réduire l’angle maximum qu’on peut attendre avec le genou. Cette option concerne spécialement les personnes qui ont déjà eu un accident et dont les genoux n’ont plus la même liberté de mouvement qu’avant.
Comment avec la plupart des protections, pour éviter que les sangles irritent la peau, je recommande de mettre un sous-pantalon. Il est important de serrer les sangles dans le bon ordre (elles sont numérotées de 1 à 4) et d’avoir le genou à l’équerre pour les positionner correctement.
J’ai porté mes POD K300 sept jours d’affilé lors du Touareg Rallye en Tunisie et je dois dire qu’une fois en selle, je les ai très vite oubliés. Ils restent bien en place, il n’y a pas de points douloureux à la longue et je n’ai pas ressenti de gêne particulière en roulant. Même si ce n’est pas un critère objectif, le fais d’être équipé d’orthèses a été rassurant pour mon mental.
J’ai toutefois observé une faiblesse de conception au niveau des coques de protection des genoux.
Ces protections contre les impacts sont fixées aux orthèses sur les 2 côtés par des petits languettes en plastique qui se clippent latéralement. Elles sont totalement sous-dimensionnées. J’ai cassé la gauche le premier jour lors d’une petite chute et la droite le second, en m’agenouillant pour faire une réparation sur ma moto.
Toutefois, même cassées on peut les remettre en place et dans le cas d’un impact, je pense qu’elles rempliraient tout de même leur fonction. Je n’ai pas l’intention d’en commander des nouvelles en tout cas.
J’ai également une partie de l’articulation intérieure de côté gauche qui est cassée. Je ne sais pas quand c’est arrivé, mais je me dis que je préfère que ce soit l’orthèse qui ait ramassé plutôt que mon genou ! Dans ce cas il semblerait que ça m’ait protégé contre le choc.
Les orthèses de genou POD K300 sont disponibles sur le marché depuis quelques années. Elles sont bien notées dans les différents tests que j’ai pu lire sur internet et pour CHF 599.- elles constituent un excellent rapport qualité-prix pour celui qui se soucie de sa sécurité. La différence avec le modèle haut de gamme, qui coûte CHF 400.- de plus, est comme indiqué uniquement un gain de poids (carbone).
Les K300 sont confortables et toutes les pièces d’usures peuvent être commandées séparément si nécessaire. La fixation de la coque de protection du genou en cas d’impact est par contre à revoir car beaucoup trop fragile.
Une personne proche a passé plus de 9 mois chez le physio avec un tel accident et n’a pas totalement récupéré la mobilité de son genou. A titre personnel c’est la raison qui m’a décidé à acheter des orthèses et je ne compte plus rouler sans. Peu importe si leur efficacité est prouvée ou non. « Better safe than sorry » comme dit !