Nous sortons de table, il est 15h00. Une sieste s’imposerait volontiers. Seulement, pour joindre la Suisse, il reste encore près de 400km à parcourir. Nous empruntons l’autoroute jusqu’à Dole avec le souci constant de se retrouver en panne sèche. Sur autoroute, à allure soutenue, le V4 arrive rapidement à bout du maigre réservoir. Et, comme sur les autoroutes françaises, les stations-service ne sont pas légion, le risque de panne sèche est bien réel. Chacun se couche sur le réservoir, protégé derrière l’immense compte-tours du VMax, et gaz ! Le but est de franchir cette portion autoroutière au plus vite.
Arrivés aux alentours de Dole, nous quittons l’autoroute et nous acquittons des € 10.- de péage. Nous filons sur Poligny, Champagnole, puis passons la douane de Vallorbe. En fin de journée, vers 18h00, ces routes départementales sont désertes. Nous roulons à bon rythme et usons du pneu tant à l’accélération en ligne droite qu’en pleine courbe. Ce VMax est dément !
Une fois la douane franchie, nous limitons notre vitesse à ce qui peut être considéré comme décent. Comme Via Secura fait des ravages, nous ne souhaitons pas appartenir à ses (déjà!) nombreuses victimes.
Le week-end se termine avec une grillade chez Christian Perritaz, l’un des fous de VMax ayant pris part à la virée, mais aussi et surtout le manager du talentueux pilote suisse Adrien Pittet engagé en World Superbike dans la catégorie European Junior Cup.
Après un week-end passé en VMax avec d’autres passionnés de VMax, j’ai la tête remplie de couleurs et le cœur comblé d’émotions. La magie VMax a fait son effet. Le VMax est une moto exclusive, mais sa clientèle ne fait pas partie d’une caste inaccessible et fermée. Le week-end a été marqué de nombreux moments festifs, d’intenses rigolades et surtout de beaucoup de bonne humeur ! Chacun de l’équipe peut remercier Marina et Stéphane, les boss de Lucky Motos, pour l’excellente organisation.
Quant au VMax, il est une bête féroce à tout faire. En conduite sportive comme en balade, il montre toutes ses qualités. Tantôt par son fabuleux V4, tantôt par son châssis affûté, tantôt par son grand charisme, il satisfait son pilote en tout point. On le choie comme on le cravache. On le pilote avec vigueur et enthousiasme comme on le déteste à la pompe. Le VMax est l’une de ces motos multifacettes aimées communément. Rouler un VMax, même le temps d’un bref essai de quelques kilomètres, est une expérience unique ! Notez aussi que le VMax a du caractère et qu’il demandera un peu de patience et de sagesse pour l’apprivoiser et ensuite tirer toute la quintessence de ses bluffantes caractéristiques.