Reportage publié le 10 septembre 2012

Triumph Live 2012 - Les Anglais fêtent leur marque!

Texte de Jimmy Gurtner / Photo(s) de Jimmy Gurtner

Quel est le point commun entre AcidMoto, des fish & chips, la Tiger Explorer XC, de la bière, un petit blond nommé Ryan, des courses moto et le groupe Kaiser Chiefs? Ils étaient tous réunis à Mallory Park, pour le Triumph Live 2012! Un festival destiné aux amoureux des belles d'Hinckley. Ou aux fans de groupes anglais. Ou aux fous de vitesse et de stunt. Ou aux amateurs de bière. En fait, c'est simple: tout le monde était le bienvenu... et tout le monde est venu!

Situé non loin d'Hinckley, fief de Triumph depuis 1990, le circuit de Mallory Park semble au perdu au milieu du Leicestershire. On emprunte une petite route qui serpente à travers champs vers Kirkby Mallory, un tout petit village typiquement british. Sauf qu'en ce vendredi 31 août, il y a des cônes et des gens tout fluos partout dans la bourgade. En suivant leurs indications, on arrive dans l'enceinte du circuit, qui ressemble plus à celle d'un champ de courses hippiques! Pelouses tondues avec précision, barrières blanches encadrant d'autres pelouses, bâtiments d'un certain âge, petits lacs bordés de verdure... On est transporté dans une autre époque ; une époque qui fleure bon l'essence brûlée, la bière et la vitesse.

Bon, ça sent la pluie, aussi! Dommage, ni Pascal, ni Alexandre, mes hôtes de Triumph Suisse, ni moi n'avons pensé à prendre des bottes. On se réchauffera avec une pinte de bière et un burger aussi bon que gras. Malgré le peu d'animations dans le village exposants, situé dans le paddock du circuit, et la météo franchement pourrie, il y a quand-même un peu de monde venu profiter des stands. Beaucoup sont des locaux, habitués des festivals en tous genres et réjouis de voir un peu d'animation dans leur contrée. C'est pas le tout, mais on irait bien se mettre au chaud! Après cet avant-goût humide mais sympa, une bonne nuit d'hôtel nous attend avant la journée marathon du lendemain.

Des motos plein partout!

C'est qu'il y en avait, des choses à voir! Dès le matin, le paddock s'ouvrait et les festivaliers pouvaient accéder aux différents stands d'exposition, d'animation, de restauration ou de vente déployés par Triumph. Des participants du Triple Challenge, en majorité coureurs en British Supersport, disposaient également leurs stands et autres semi-remorques dans le paddock. Dans un coin, certains passionnés avaient réuni plusieurs Speed Triple Mk1 (la première génération), qui tranchent quelque peu avec le modèle actuel... vous parlez d'une évolution!

Il n'y avait pas que les Speed Triple à l'honneur! Plusieurs modèles emblématiques de Triumph ont effectué des tours de piste tout au long de la journée, pour le plus grand plaisir de leurs propriétaires, dont certains n'économisaient pas la mécanique!

Sous la tente d'exposition de la gamme (qui commence à prendre beaucoup, beaucoup de place!) trônait une machine recouverte de l'Union Jack. Comme on vous l'a déjà montrée, vous savez sûrement de laquelle il s'agit! La Tiger Explorer XC s'est donc présentée au public, toute de kaki vêtue. Avec ses roues à rayons, ses antibrouillards, son sabot en aluminium et ses protège-mains, elle se fait plus orientée aventure et risque de connaître un succès encore plus grand que sa  jumelle, troisième des ventes de trails en Suisse.

Pascal Meyerhans, le Swiss Market Manager, confirme: « La XC aura la préférence du public lorsqu'elle sera lancée: les rayons, l'aspect vraiment tout-terrain, ça plaît en Suisse. Progressivement, les deux modèles d'Explorer devraient ensuite se retrouver à égalité au niveau des ventes. »

En flânant après la présentation, on pouvait également tomber sur une Daytona R « Dark » réservée au marché anglais, qui en a émoustillé plus d'un. Plus classique et patriotique, une union de deux grandes dames de l'Angleterre: une Bonneville T100 était dotée d'une peinture célébrant le jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II.

Vitesse, acrobaties et calories

De retour en bord de piste, où la foule se masse pour applaudir les stunters lors d'une de leurs démonstrations de la journée. Déjà bien connu des fans du genre et des amateurs de Triumph, Kevin Carmichael était évidemment de la partie! Après avoir mis une Tiger Explorer dans tous les sens, il attrapait sa Street Triple et se lançait dans un festival d'évolutions lentes, ponctuées d'interminables wheelings dans diverses positions. Invitant ensuite sa ravissante partenaire en selle (ou sur le réservoir, aussi...), Carmichael nous montrait ce qui doit être sa vision d'une « virée à deux »! Simplement impressionnant de maîtrise, il aura mis sa moto et sa passagère dans tous les sens!

Pour finir, il se saisissait d'un supermotard doté d'un drôle d'appareillage permettant d'effectuer... une sorte de frontflip! L'idée? Un départ en stoppie, puis le « rail » touche le bitume et permet à la moto de rouler sur elle-même! Vraiment drôle à voir plus que très impressionnant, mais la figure exige du doigté! Sacré Carmichael!

Juste après, ce sont les participants du Triple Challenge qui entraient en piste. Chauds bouillants, les pilotes s'élançaient comme des balles au drapeau vert, entrant à cinq de front dans les courbes et mettant de l'angle à n'en plus finir... pour reprendre leurs positions deux tours plus tard. Ah, c'était juste pour l'échauffement? Au vu du vrai départ auquel le public a pu assister, oui, c'était définitivement de la rigolade! Tout le peloton semblait déclencher ses virages en même temps, comme un banc de poissons fuyant devant un plongeur. Impressionnant à voir, surtout que le tracé de Mallory Park n'est pas le plus large qu'on connaisse...

Bon, parler de bancs de poisson, ça donne faim! Heureusement, les stands de nourriture (certes peu équilibrée...) étaient légion au Triumph Live! Burgers, Fish'n'Chips, Donuts, pizzas et sucreries ont nourri les festivaliers toute la journée. En soirée, il fallait du courage et de la patience pour entrer dans les files d'attente des stands de boissons. Pour perdre brûler ces calories, le staff de l'évènement avait monté des petits concours sympas, comme une course de changement de roue arrière sur une Daytona, ou le plus impressionnant « Tyre Crucifix ». Deux pneus sanglés dans chaque main, les bras tendus et le visage crispé, ils ont été nombreux à se départager au chronomètre!

Plein les yeux, plein les oreilles

Un autre très, très bon plan du Triumph Live était la visite de l'usine d'Hinckley, proposée sans supplément au public. Tous les quarts d'heure environ, des bus à deux étages embarquaient les curieux vers l'usine, pour un parcours d'environ 30-40 minutes à travers des points clés du lieu. En commençant par l'entrepôt, où des centaines de motos, soigneusement emballées, attendent d'être livrées dans le monde.

(Oui, le petit nain au centre de la photo, c'est moi! C'est grand, non?)

Des employés jalonnaient le parcours, expliquant les différents postes de montage, le fonctionnement de machines ou les étapes de montage d'un cadre. Sur certains murs, la direction encourage les employés à faire part de leurs réflexions pour améliorer la productivité et le confort de travail de tous. On apprend aussi qu'au département peinture, un employé représente la quatrième génération de sa famille à travailler pour Triumph!

Le plus impressionnant restait la chaîne de montage, où des Rocket 3, Tiger Explorer et autres Thunderbird Storm prenaient progressivement forme. Même si l'on ne dévoilait pas les secrets et futurs projets de Triumph lors de cette visite, l'enthousiasme et la disponibilité des employés étaient vraiment appréciables. Avoir un aperçu des coulisses d'une grande marque est toujours un privilège, surtout organisé de façon aussi intelligente et décontractée.

De retour à Mallory Park, le public commençait à s'installer devant la grande scène en vue des concerts du soir. Après un apéritif offert aux collaborateurs européens et aux journalistes, on les rejoignait pour manger un morceau et assister aux concerts de The Rainband (qui chantent une chanson dédiée à Marco Simoncelli) et de Kaiser Chiefs! Mention spéciale à ces derniers, qui ont emballé le public avec leur énergie, pour une ambiance finale vraiment au top. Si vous ne connaissez pas Kaiser Chiefs, vous avez au moins entendu une ou deux de leurs chansons, notamment reprises dans quelques jeux vidéo (Gran Turismo 4, PES 2009, Guitar Hero III...) à succès. Le groupe est carrément une sommité en Grande Bretagne et, après un live un peu court mais super énergique, on comprend pourquoi!

Après un dernier verre, on reprenait le chemin de l'hôtel en laissant derrière nous Mallory Park et le Triumph Live 2012. Presque à regret, tant l'ambiance décontractée et le cadre verdoyant de Mallory Park (bien aidé par la météo radieuse) invitent à prolonger le séjour. Merci Triumph, à l'année prochaine!

Un immense merci à Triumph Suisse pour cette invitation au Triumph Live. Tout spécialement à Pascal et Alexandre, merci pour ces super moments et les trajets mythiques dans la Juliette! Les trottoirs s'en souviennent sûrement encore!
Votre reporter de choc présente également ses honteuses excuses pour l'absence de photos du concert et de la soirée. En cause, la batterie de l'appareil, non rechargée la veille, qui a lâché vers la fin de journée. Désolé!
Jimmy
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