La Commission des transports du Grand-Conseil genevois, à la demande de Boris Calame, ancien député Vert, envisage de traquer les excès de bruits, qu'ils soient d'origine à quatre ou à deux roues. Pour ce faire, un nouveau type de radar devrait voir le jour comme l'annonce la députée Delphine Klopfenstein : "La réalisation d'un radar bruit est à la fois technologiquement faisable et en principe pas plus chère qu'un radar vitesse."
Comme bien souvent, c'est les incivilités de quelques-uns qui conduisent à ce genre de débats politiques pour prendre des mesures. La police est elle dotée de sept sonomètres fixes et a amendé quelques 650 véhicules en 2017. Mais, la procédure est longue et complexe avec un contrôle obligatoire du véhicule soit au poste soit à la Direction générale des véhicules.
Les contrôles dynamiques étant impossible, selon la police un radar antibruit serait le bienvenu mais encore faut-il arriver à le réaliser, ce dernier devant par exemple identifier le véhicule "coupable" dans le flot de la circulation.
De plus, les normes juridiques actuelles parlent de valeurs (décibels), diurne ou nocturne, enregistrées sur une période. Quid d'une mesure à un instant T très précis ? La législation devra certainement être adaptée.
Alors avant que le plénum du parlement se prononce, on voit qu'il reste encore quelques éceuils avant de voir fleurir au bord de nos routes ce nouveau type de radar qui selon l'EPFL, prendrait entre deux et quatre ans à réaliser.
Pas de doute, cette affaire n'a pas fini de faire du... bruit.