Alors commençons par la commencement : 4h10.com, c’est un blog sur la culture moto, version scène custom. John, son fondateur, nous en parle en quelques mots et nous explique comment est né le Midnight Garage Festival, qui fête cette année sa troisième édition.
"Cela a commencé avec la création de 4h10 il y a cinq ans. 4h10 est né d’un constat que je me suis fait en arrivant sur Paris. J’avais déjà des prépas et avec un ami, Nico, on s’est dit que c’était l’endroit rêvé pour rencontrer et rouler. Mais non, le milieu est assez sectaire. Même en ayant une moto de la "bonne" marque, le fait qu’elle ne soit pas d’origine, avec une pièce qui n’est pas au catalogue, ou encore la vis qui ne date pas de la bonne année et j’en passe... On passait du temps à chercher des infos sur le net pour rouler dans le même esprit et, finalement, on s'est dit que le plus simple était de créer un blog qui rassemble toutes les mouvances de cet esprit custom et de le partager. L’engouement a été très rapide et les rendez-vous "4h10" pour aller rouler ont commencé à drainer de plus en plus de monde, jusqu’à la septième édition où nous étions près de 1'000 avec une logistique de plus en plus difficile à gérer. On a atteint une limite et c’est ainsi qu’est né ce festival. La moto est devenu un dénominateur commun. On ne vit pas que pour elle, mais elle nous rassemble, même si chacun d’entre nous a d’autres centres d’intérêts. Et ce festival accueille une population variée, du dur de dur à la petite famille..."
Tout ceci se déroule dans le 11ème arrondissement de Paris, rue de Lappe, renommée par les Parisiens "la rue de la soif". Je vous laisse imaginer le taux d’alcool au mètre carré, mais il faut avouer que cela fait du bien de voir une telle agitation, c’est rafraîchissant… et je ne parle pas que de la bière ! C’est dans un grand bâtiment industriel de trois étages en mezzanine que se tient la manifestation. Le lieu est superbe, n’importe lequel d’entre nous rêverait d’y faire son atelier dans ce bouclard !
Ce festival a le bon goût de mélanger gros préparateurs bien connus de la scène custom et petits gars qui font des merveilles dans leur garage, et souvent la frontière entre les deux est ténue. On soupire en décortiquant ces machines du regard, sachant que la France n’a pas encore le droit au contrôle technique, c’est superbe et prohibé chez nous.
Durant tout le week-end que dure le festival, nous avons le droit à des concerts, de la boxe et plus impressionnant encore un mec qui grimpe aux arbres, ou plutôt aux murs et roule au plafond avec son trial. Mais pas n’importe quel "mec", Fred Crosset, double champion USA moto trial. Je ne regrette toujours pas le subtil mélange huile 2-temps, bière, hot dog…
Nous avons droit, en grandes pompes, à la présentation des nouveautés Triumph, dont je vous avais relaté mon aventure anglaise il y a peu de temps. Quelques beaux shop de bons produits manufacturés en France se trouvent au troisième étage de cette vieille usine reconvertie, que vous pouvez retrouver sur le site de 4h10 d’ailleurs. Carzo et Lieutier, qui nous présente une belle série de tocantes, made in France, ouvragées dans un bel esprit moto et prépa, loin des merdes marketing pseudomotocyclistes. En bon helvète, je ne peux que les trouver fort qualitatives… pour du made in France (point godwin du chauvinisme atteint).