Aujourd'hui, il est fort regrettable de constater que ce sport devient un sport ou le moindre dépassement un poil viril, devient un prétexte pour tenter de descendre un pilote. Et quel pilote ? Le petit gaulois "Zarco", qui depuis son arrivée dans la catégorie reine, démontre qu'il a clairement sa place parmi les ténors de la catégorie et apparemment, ça dérange.
Hier, lors de la conférence de presse en marge du GP de Catalogne, le pilote ibérique, Álvaro Bautista, s'en est pris ouvertement à Zarco (voir traduction ci-contre). " Non, je n’ai pas discuté avec lui. J’ai entendu plusieurs pilotes dire la même chose que moi. Il est peut-être trop agressif dans ses dépassements. Évidemment, personne n’a chuté lors d’un de ses dépassements, (mais) Vale a dû sortir de la piste. Oui, au Mugello, il m’a sorti et, quelques tours plus tard, il a sorti Pedrosa. Pour moi, c’est peut-être trop agressif, non ? Mais oui, c’est sa façon de doubler les autres pilotes, car en Moto2, j’ai regardé la télévision l’année dernière, c’était plus ou moins la même chose."
Alors sans vouloir tirer à boulets rouges sur le talent de pilotage du pilote ibérique qu'est Bautista, il faudrait peut-être juste lui rappeler qu'il est lui-même l'auteur de plusieurs chutes ayant entrainé d'autres pilotes ou encore un mécanicien dans les stands. Par respect pour son talent, je ne le qualifierais pas de "casse-boîte", mais j'avoue que ça m'a démangé...
Ceci étant, l'arrivée de Zarco fait trembler ses pères, alors oui, certains dépassements sont virils, un peu comme ceux d'un certain MM93 qui débarquait également de la Moto2.
Mais après tout, n'est-ce pas ce genre de dépassement que nous voulons tous voir lors des week-ends de GP ? Ou préférons-nous voir un balai de danseur dans un théâtre ? Personnellement, mon choix est vite fait et je vote pour les dépassements virils qui nous font nous lever du canapé, taper du poing sur la table ou encore mordre un oreiller. Je précise également que je ne suis pas un "pro" Zarco ou autre, mais que je reconnais le talent où il est. Et du talent, il en a pris une sacrée louche dans son chaudron de potion magique.
Vivement ce dimanche que les gladiateurs, les vrais, nous offrent un spectacle digne des meilleurs combats latins de l'époque !