C’est avec beaucoup d’envie, d’excitation, mais aussi d’appréhension suite aux derniers 24 heures que la journée du dimanche a débuté. Cette course a la particularité de ne posséder aucun essai libre et une seule séance de qualification par pilote. Cette course d’endurance, désignée comme l’événement moto le plus important de Belgique, se décline en plusieurs catégories (600cc, 1000cc, un ou plusieurs motos par team).
C’est comme à l’habitude que le PRT s’est aligné dans la catégorie "un moto, deux ou trois pilotes" nommée pour l’occasion "Trophy".
La plus grosse difficulté résidait dans le fait que chaque pilote avait 40 minutes de qualification séparée avec seulement 5 minutes de pause. L’objectif pour le team est clair, il faut finir la course ! Après les difficultés de cette année, la place finale n’est pas importante.
Anthony a pris la piste en premier à 09h00. Directement, il se retrouve dans un bon rythme et la moto semble bien fonctionner... Ouf, les heures passées à la réparer ont payé. Il réalise un très bon chrono en 1:37.50.
C’est à 09h45 que Nicolas a pris la piste. Son rythme est rapidement aussi rapide que Anthony. Après 20 minutes de qualification, une nouvelle douche froide dans le box. Nicolas disparaît des écrans de chronométrages et de suivi sur la "map du circuit". Une fois de plus, les officiels mettent beaucoup de temps à réagir. Aucune info, même en réalisant des allers et retours auprès des commissaires, personne n’ose poser la question "où se trouve le n°456 ?". Après 15 minutes, on a enfin une réponse. Nicolas est dans le virage 15, le pilote va bien. Ouf !
Mais apparemment, la moto se situe à l’opposé du circuit. La ramener à la poussette va prendre au moins 30 minutes à Nico, surtout que le circuit est tout sauf plat ! Nicolas décide donc d’attendre le véhicule remorqueur mais qui ne peut venir qu’une fois la séance de qualification en cours terminée. On apprendra plus tard que quatre autres pilotes ont chuté dans le même virage durant les minutes précédentes. Huile sur la piste ? On ne saura jamais.
La moto arrive dans le box 5 minutes avant qu’Eric doive théoriquement prendre la piste pour se qualifier. Les cinq mécanos, Anthony et Nicolas bossent comme des dingues. La partie avant de la moto a passablement eu du mal. De plus, impossible de la redémarrer. La dernière séance de qualification de 40 minutes commence, puis il reste 35, 30, 25 minutes. La moto ne veut toujours pas démarrer. Après avoir changé un bon nombre de pièces dont la rampe d’injection complète, Bingo, il reste 20 minutes et la moto démarre enfin. Malheureusement, elle a des problèmes pour monter dans les tours. Encore un capteur à changer et c’est bon. Elle prend les tours.
Eric doit normalement réaliser trois tours complets chronométrés avec un chrono dans les 120% du meilleur de la catégorie pour se qualifier. Il doit impérativement quitter le box 15 minutes avant la fin de la séance afin de pouvoir réaliser ceci. La fourche doit encore être corrigée... il reste 10 minutes quand Eric s’élance. Une fois arrivé au bout de la pit-lane, il enlève le pit-limiteur, à ce moment le limiteur de tour s’enclenche à 7’000tr/min et la moto se met en défaut. C’est terminé pour Eric. Il revient avec la moto au box pour que les mécanos trouvent la cause de la panne car la pré-grille est dans 30 minutes.
La décision de la direction de course tombe, Eric est disqualifié sans même avoir pu faire un tour car il n’a pas pu réaliser les minimas imposés par le règlement
.La cause de la panne est trouvée, malheureusement le feu rouge en bout de pit-lane n’autorise plus la mise en pré-grille. C’est donc depuis les stands qu’Anthony ira s’aligner sur la ligne de départ en 30ème position sur 61 équipes.
12h00, le drapeau belge s’abaisse et Anthony court vers la moto. La moto démarre mais avec peine... Heureusement pour lui car une collision depuis le fond de la grille fait que plusieurs motos se percutent à côté de lui. Une des motos ira malheureusement frapper le mécano d’un autre team maintenant les motos lors du départ. Le safety-car entre alors en piste dès le premier tour. On apprendra plus tard que la personne accidentée est hors de danger. Une fois les safety-cars sortis de piste, on voit Anthony revenir au box. La moto ne veut pas passer les 11’000tr/min et il y a un manque de puissance flagrant. Pourtant, aucun code erreur n’est affiché sur le cockpit. Décision est prise de changer la pompe à essence et les tuyaux d’amenée de carburant. Cette opération demande du temps car la pompe se situe dans le réservoir de 24 litres. C’est 25 minutes plus tard qu’Anthony repart dernier des 61 concurrents. C’est alors sur un très bon rythme qu’Anthony et Nicolas enchaînent les relais. Cette fois, le choix des pneus est le bon. On arrive facilement à tenir deux relais avec un pneu arrière. Eric quant à lui doit faire la part des choses et mettre son égo personnel de côté. C’est le team qui prime !
Il restera donc tout au long de la course dans le box pour conseiller l’équipe au niveau de l’usure des pneus et officier en tant que team manager. En temps normal, nous avons remarqué que nous aurions pu tenter le pari de ne pas changer le pneu avant. Après la quatrième heure, Anthony indique que le train avant possède une légère dérive. Le team ne prend pas de risque et réalise un changement de roue avant. Les pilotes rouleront régulier sans prendre trop de risque avec des chronos réguliers en 2:37-2 :36 avec un meilleur chrono en 2:35.533.