Troisième réglage : intrusion de l'ABS. En 3, les deux roues sont contrôlées anti-bloquage et les chances de lever la roue arrière sont infimes : parfait pour des conditions de conduite difficile. En 2, les roues ne peuvent toujours pas se bloquer, cependant les chances de décoller la roue arrière augmentent, mais uniquement pour améliorer la performance de freinage. En 1, on ne bloque pas la roue avant, le reste n'est pas contrôlé. L'ABS peut aussi être totalement désactivé.
Quatrième réglage, le DQS (Ducati Quick Shift) qui permet de monter les rapports à la volée en gardant les gaz ouverts en grand. Celui-ci peut être désactivé.
Pendant un instant, vous vous êtes dit que cette Panigale est comme un avion, on ne décolle pas avant trente minutes de vérifications ? Eh bien non. Quand elle m'a été livrée, j'ai sauté dessus, tourné la clé et je suis parti rouler avec le mode Road !
Pour la majorité, les options proposées par défaut conviendront très bien. Moi-même, je me suis amusé à chercher les réglages uniquement pour voir la différence que cela apportait. Il m'aurait fallu bien plus de temps pour sentir la moto au point de me faire mon setup idéal.
En sortant du garage, premier rond-point venu, la moto se jette d'elle-même sur l'angle ! Incroyable, on dirait que je suis devenu meilleur pilote dans la nuit. Le souvenir que j'avais gardé de toutes les sportives, c'est une certaine raideur en ville et à basse vitesse. Avec la Panigale 899, on fait ça tout en douceur. La direction est légère, l'embrayage coopératif sans être mou, la première vitesse n'est pas trop longue et l'armotissement parfaitement réglé.
En balade, on aimera entrer en courbe juste sur le frein-moteur. A l'attaque, c'est avec deux doigts sur le levier de frein qu'on inscrira la Panigale. La fourche ne plongeant presque pas, on applique très bien la pression sur la roue avant. La roue arrière, elle, devient plus mobile. Avec une précision chirurgicale, elle se jette d'une corde à l'autre à un rythme fou et dans un bruit phénoménal. Cette superbike prend toujours plus d'angle pour faciliter le passage en courbe.
Même si ce n'est pas son terrain de prédilection, la Baby-Panigale se plie plutôt bien à l'exercice de l'autoroute. Un court trajet n'est qu'une fomalité, un trajet plus long sera plus exigeant à cause de la prise au vent importante pour un grand pilote sur une machine très compacte. Le bruit de l'échappement pourrait aussi être lassant au bout de plusieurs heures. Imaginez avec un Termignoni !
Cette moto m'a retourné la tête (et l'estomac), je passais des virages plus vite qu'avec toutes les autres motos. Cette Panigale met tout de suite en confiance. La stabilité du train avant, les énormes freins et les aides électroniques sont autant d'atouts qui ont, au goût de certain, rendu la Panigale inoffensive. Esthétiquement, c'est une claque à chaque fois qu'on la regarde ; seconde claque quand on lance le moteur. Ce sera difficile de rester raisonnable !