La portée du signal des intercoms a longtemps été sujette à discussion. Il y a quelques années, les caractéristiques techniques affichaient maigrement une portée d’un kilomètre... alors qu’en réalité, cinq cents mètres suffisaient à perdre la connexion. Dans ce domaine, le Scala Rider G9 prétend à mieux mais n’excelle pas non plus. En réalité, passé le kilomètre entre deux Scala Riders, des grésillements se font entendre. Pour atteindre les mille six cents mètres promis, l’autoroute et aucune source d’interférences sont de mise.
Ceci dit, soit on roule en petit groupe plus ou moins serré, soit on ne roule pas ensemble. En effet, il y a peu d'intérêt à communiquer avec son coéquipier qui se trouve trois kilomètres en avant... Ainsi, en pratique, la portée du Scala Rider n’a quasiment jamais gênée. Peut-être que si nous avions été jusqu’à neuf motards connectés, la communication entre le premier et le dernier aurait sans doute été compromise à plusieurs reprises.
Quant à l’autoroute, le bilan se montre plus mitigé. Le Scala Rider sait toujours distinguer les remous de l’air de la voix humaine. Là n’est pas le problème. S’il y a un coupable à trouver, nous montrons du doigt le bruit ambiant lié à la vitesse. En effet, pour que notre voix ne se noie pas dans le brouhaha de l’air brassé par le casque, il faut parler fort et distinctement. Ce n’est donc pas sur l’autoroute que nous avons disserté sur le comportement des caisseux au volant... Le non verbal était suffisamment évocateur !
Aussi, et ne l’oublions pas, avec ce Scala Rider de dernière génération, il est désormais possible de communiquer entre neuf personnes, d’où son nom "G9". Chaque utilisateur porte un nom... et il suffit de prononcer son nom pour que le système VOX s’active. Vous êtes ainsi connectés à l’interlocuteur souhaité. Facile, non ? Et, de plus, le système fonctionne de manière très fiable.
La fonction "mains-libres" plaira à ceux qui sont et doivent rester connectés, même durant leur balade. Ceci dit, il n’est pas rare de voir des Scala Rider greffés à des casques de scootéristes lors des déplacement quotidiens. A l’usage, il est nécessaire de pairer les appareils lors de la première utilisation. Ensuite, si le Bluetooth® de votre téléphone portable est activé, le Scala Rider le reconnaîtra automatiquement. Simple et efficace ! Pour répondre à un appel, pressons sur la touche téléphone. La qualité sonore est identique à un mains-libres conventionnel, pour autant que nous roulions à allure modérée.
De surcroît, il est possible d’enregistrer un numéro favori... très utile pour une éventuelle situation d’urgence.
Puisqu’il a la fonction "mains-libres", le Cardo Scala Rider G9 est également capable de vous transmettre les indications de votre GPS. A la différence d’un téléphone mobile, la connexion se fait manuellement, en sélectionnant le Scala Rider dans le menu des périphériques du GPS.
Testé avec un Garmin Zumo 350LM, nous n’avons aucune remarque négative à lui porter. Seulement, bien que Cardo garantisse la connexion simultanée avec un téléphone portable et un GPS, nous devons avouer que l’un des deux a perturbé l’ensemble. En effet, nous devions faire le choix entre une connexion avec le téléphone portable ou le GPS... peut-être était-ce dû à l'Apple iPhone 4S ?
Enfin, le Scala Rider G9 est capable de nombreuses autres spécificités et personnalisations. L'essentiel est configurable via l'interface Cardo Community TM.
Sa dotation en accessoires complète, sa prestation de premier ordre et sa facilité d’utilisation font du système de communication Cardo Scala Rider G9 un produit abouti. Bien que son prix semble, à prime abord, un poil élevé (CHF 598.-), surtout en version Powerset, il a convaincu la rédaction d’AcidMoto.ch. Mais pas seulement, en 2012, nos confrères de WebBikeWorld, célèbre journal moto en ligne, ont élu le Scala Rider G9 meilleur intercom de l'année et l’ont primé de cinq étoiles.